Le Royaume désuni…

Le Royaume désuni…

Paris Vox – Nous proposons régulièrement à nos lecteurs la retranscription écrite des chroniques quotidiennes d’Arnaud de Robert sur Radio Libertés.


S’il est un fait « inattendu » et indéniable consécutif aux attentats de Westminster et Manchester, c’est bien l’échec cuisant de la politique migratoire communautariste britannique. Le fameux modèle communautariste anglo-saxon s’est effondré dans le bain de sang de la semaine dernière. Cette décrépitude marque la fin d’un système réputé meilleur que tous les autres, d’un système sur lequel d’ailleurs est en grande partie fondé le discours libéral. Et c’est sur ce système que s’appuie Trudeau, le premier ministre canadien, pour « transformer » son pays et y implanter des millions d’immigrés. C’est sur ce système que font semblant de fonctionner les Etats-Unis, eux aussi en proie à un islam galopant. C’est sur ce système également que s’était bâti le Londonistan, véritable enclave islamiste radicale au cœur de Londres et que seuls les attentats de 2005 avaient fini par faire tomber. C’est enfin sur les soi-disant bons résultats de ce système communautariste que s’appuient depuis une décennie tous ceux qui en France, à gauche comme à droite, français de souche ou de papiers – mais collabos surtout – protègent le port du voile, reconnaissent les écoles musulmanes, composent avec les imams, demandent des horaires réservés à la piscine ou encore défendent le burkini. Tiens, le burkini ! Que n’avait-on pas entendu de nos voisins britanniques, hautains et méprisants comme à leur habitude, sur le caractère moyenâgeux des interdits de plages pris par les maires des communes balnéaires. Scandaleux, rétrograde, raciste ! Mais regardez-nous les français, nous on a même des policières voilées ! Ah ça oui, on a vu. On a vu des gamines horriblement mutilées, des clous plantés dans des visages enfantins. Oui on a vu la réussite de ce modèle du moindre mal.

En confiant à des salafistes et des radicaux la gestion des quartiers, de l’ordre public et des affaires communautaires, en laissant les tribunaux islamiques dire le droit sur des pans entiers de territoires – conquis de ce fait- les britanniques espéraient acheter à coup de lâcheté une paix religieuse et communautaire.

En confiant à des salafistes et des radicaux la gestion des quartiers, de l’ordre public et des affaires communautaires, en laissant les tribunaux islamiques dire le droit sur des pans entiers de territoires – conquis de ce fait- les britanniques espéraient acheter à coup de lâcheté une paix religieuse et communautaire. En évitant et en moquant la laïcité à la française (tout aussi inefficace d’ailleurs) ils espéraient ne pas devenir des cibles. Mais les islamistes n’ont que faire de la paix sociale. On ne les achète pas. Tout ce qu’on leur donne, ils s’en servent et contre nous. Alors pensez-donc, des quartiers entiers livrés à la gestion autonome des barbus les plus sectaires. Cela ne pouvait produire que des partitions, des sécessions territoriales qui, échappant à tout contrôle, allaient couver en leur sein la nouvelle génération de djhadistes quasi-autochtones. Avec un maire musulman à Londres, Sadi Kahn, qui plus est ancien des Frères Musulmans, les autorités du Royaume de moins en moins unies pensaient apaiser les tensions, mieux contrôler les réseaux et donner des gages. Encore une fois, la politique de la couardise ne peut que rengorger les radicaux qui se rient de ces renoncements et de ces gestes de faibles. Il n’y a pas d’accommodements raisonnables avec l’Islam. Rien ne vient apaiser, séculariser et normaliser un dogme fondé sur la soumission totale et la guerre de domination. Depuis les attentats de Londres en 2005, les britanniques se croyaient à l’abri grâce au parapluie communautaire, ce paradis babélien, ce milles feuilles ethno-religieux vendu pendant dix ans comme remède à l’impossible laïcité idéologique française. « Soyez pragmatiques » nous disaient les anglais. Le pragmatisme, le progressisme, la tolérance, la laïcité, le « vivre ensemble »… Tous ces paravents pour masquer l’effroyable renoncement, le grand effondrement institutionnel et politique de l’Europe, l’abandon de la défense du peuple, de sa culture et de son sang. Souhaitons que ces attentats aient au moins produit quelque chose dans l’âme du peuple britannique. Espérons qu’ils prennent conscience que la seule communauté légitime, ancestrale, souveraine c’est la leur. Si le sang des morts des attentats de Manchester peut servir à cela, alors il reste un espoir. God save the britishs ! Bonne journée !