Paris Vox – Paris Vox poursuit sa tournée des meetings électoraux, direction aujourd’hui le nord de Paris, porte de la Villette où Emmanuel Macron tenait son meeting lundi 1er mai.
Emmanuel Macron réunissait lundi après-midi ses soutiens autour de lui. Le premier constat s’impose: la salle principale du meeting est comble. On est alors redirigé vers une salle équipée d’un écran géant. Cette seconde salle est loin d’être pleine et de nombreux drapeaux et pancartes restent à la disposition du public, preuve que l’on attendait beaucoup plus de monde.
De nombreuses tensions apparaissent rapidement entre des supporteurs d’Emmanuel Macron et les équipes de sécurité. En effet beaucoup indiquent être sur la liste d’inscription pour la salle principale et se font refuser l’entrée de cette salle. Plusieurs jeunes venus des tours voisines du quartier Riquet acceptent mal la manière dont le refus leur ait signifié, certains apostrophent la sécurité en disant qu’ils sont plus racistes que les gens du Front National !
Nous avons dialogué avec plusieurs de ces jeunes gens qui souhaitaient venir à cette réunion publique afin d’entendre ce que « Macron allait proposer à la jeunesse de ce pays » Ils affirment que « de toute façon une fois élu, il nous oubliera comme tous les autres nous ont oubliés… » et concluent de manière offensive « les français ont raison de voter pour cette grosse p… de Le Pen, un jour ça ouvrira vraiment les yeux de tous ces politiques de me…. et ça pétera vraiment »… Ambiance…
Dans la salle, l’ambiance est plus détendue et on a hâte d’écouter Emmanuel Macron. On perçoit de nombreuses allées et venues, certains arrivent et plus nombreux sont ceux qui partent.
Côté politiques, on notera la présence de nombreuses personnalités issues du gouvernement actuel ou ayant déjà été ministre de François Hollande tels Ségolène Royal, Jean-Yves Le Drian, François Bayrou, Corinne Lepage ou les anciens ministres de droite Serge Lepeltier, Nicole Guedj, Jean-Jacques Aillagon et d’autres personnalités politique d’importance comme le maire PS de Lyon Gérard Collomb, Bertrand Delanoë, mais aussi Daniel Cohn-Bendit…
Emmanuel Macron prend la parole peu après 17h00 en insistant sur le fait que l’enjeu de dimanche prochain était ni plus ni moins que « l’avenir de notre société ». Il a été assez rapidement question de Marine Le Pen. Il a demandé à son public de ne pas la siffler mais de la combattre en votant et en faisant voter contre elle.
Le candidat a ensuite défendu les thématiques qui lui sont chères comme l’Union Européenne et l’écologie, la salle était d’ailleurs fortement fournie en drapeaux européens.
Le discours est long, on sent qu’Emmanuel Macron veut toucher le maximum de personnes et multiplie les sujets, il cite également ses soutiens. On aura retenu pêle-mêle : Bayrou, Cohn-Bendit, Le Drian, Royal… Un futur premier-ministre et des futurs ministres ?
On croise « Marie S’Inflitre » dehors, cette dernière est-elle venue faire une caméra cachée pour railler le candidat du soir comme elle a pu le faire lors du meeting de Marine Le Pen au Zénith ou est-elle venue en soutien au candidat ? On penche pour la deuxième option tant la jeune femme a l’air détendu, prenant photos et poses avec des soutiens ou des organisateurs de la réunion du jour.
A l’extérieur, un homme s’énerve contre la sécurité qui l’empêche de rentrer dans la salle, ce dernier s’offusque, affirmant être le représentant de 50 associations franco-maghrébines qui soutiennent Emmanuel Macron et qu’il organise une journée de soutien jeudi à laquelle le candidat devrait venir. Il indique que son action est en coopération avec Dominique Sopo de SOS Racisme, mais rien n’y fait, ce dernier ne rentrera pas dans la salle, son contact auprès d’En Marche ne répond pas à ses appels, pourtant l’homme ne désespère pas et attend la fin du meeting pour régler les derniers détails de sa journée de jeudi.
De nombreuses personnes partent avant la fin du discours qui s’est avéré (trop?) long, plus d’une heure et vingt-cinq minutes.
Le meeting se termine par la Marseillaise, reprise main sur le cœur et les yeux fermés par Emmanuel Macron dans un cliché assez américain. Dans la salle l’hymne national est repris de façon inégale.