Premier tour de l’élection présidentielle 2017 : une instrumentalisation exemplaire

Premier tour de l’élection présidentielle 2017 : une instrumentalisation exemplaire

Paris Vox (Tribune) – Les deux grands vainqueurs de ce premier tour sont très certainement les médias et les instituts de sondage. Ce sont en effet eux qui ont réussi à formater  et à façonner ce premier tour au résultat « inédit » et presque (en l’absence d’un utopique sursaut collectif…) idéal pour le système oligarchique avec la victoire annoncée du bébé Rothschild Emmanuel Macron.


Tout d’abord les médias « mainstream » aux mains des grands patrons du CAC 40. On les disait en perte de vitesse, discrédités, rejetés par le grand public lassé de se faire dicter ses choix par l’aristocratie germanopratine des salles de rédaction… C’est sans doute vrai, mais seulement partiellement… Si ces médias aux ordres ne disposent en effet plus du même monopole sur l’information et la communication politique, ils n’en gardent pas moins une redoutable capacité de nuisance. Ainsi, à défaut d’imposer dans un premier temps « leur candidat », ils se sont bornés tout d’abord  à dézinguer, avec une rare efficacité, celui qui –bien que ne représentant vraiment pas une lourde menace pour leurs intérêts – avait eu quelques vélléités d’indépendance géopolitique et, qui plus est, incarnait encore (sans doute à tort d’ailleurs…) aux yeux de beaucoup une France traditionnelle et patriote pas encore totalement acquise aux joies de la mondialisation sans borne ni mesure. Bien aidé par la cupidité mesquine du Droopy népotique, ils se sont donc débarrassés du principal obstacle à l’avènement du candidat post-politique, clone quasi parfait du bellâtre canadien acéphale Justin Trudeau, correspondant idéalement, mimétiquement même, à la vision du monde de l’oligarchie financière qui paye les salaires des petits domestiques donneurs de leçons que sont les éditorialistes et chroniqueurs des divers médias de masse.

Un candidat « jeune », ce qui semble être aujourd’hui une qualité en soi, en « rupture », bien que ministre du gouvernement le plus impopulaire de la 5e république, « novateur », bien que soutenu par toutes les vieilles haridelles du cachetonnage politique, de Robert Hue à Alain Madelin en passant par Daniel Cohn-Bendit…

Une fois Fillon les deux genoux à terre, il ne restait plus qu’à mettre en évidence – sans top en avoir l’air pour ne pas froisser la susceptibilité de l’électeur bob-cool qui fait ses « propres choix » avant de lancer sa future « start-up »…– les immenses qualités et mérites du  candidat « en marche ». Un candidat « jeune », ce qui semble être aujourd’hui une qualité en soi, en « rupture », bien que ministre du gouvernement le plus impopulaire de la 5e république, « novateur », bien que soutenu par toutes les vieilles haridelles du cachetonnage politique, de Robert Hue à Alain Madelin en passant par Daniel Cohn-Bendit… Promu et vendu comme une innovation Apple dans un supermarché, il ne restait alors plus aux instituts de sondages qu’à lui concocter un environnement favorable… Marine annoncée dans un premier temps très haut et présente « sans aucun doute possible » au second tour afin à la fois de démobiliser partiellement son électorat et surtout de nourrir l’idée que « tout se jouait au premier tour » et donc d’actionner la logique du « vote utile… Hamon immédiatement annoncé très bas afin de décourager nombre de socialistes de voter pour lui en renforçant le fameux réflexe du « vote » utile pour éviter un second tour « Fillon/Le Pen »…  Une stratégie remarquablement maîtrisée et  réalisée qui a conduit près d’un électeur sur quatre à déposer dans l’urne un bulletin pour un candidat dont il serait bien en peine de citer dix points de programme, notamment en matière de défense ou de politique étrangère…  Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’ectoplasme hystérique, pur produit de l’Enarchie copulant avec la finance internationale, l’homme qui affirme que la « culture française n’existe pas «  et que « la colonisation fût un crime contre l’humanité », est arrivé largement en tête du premier tour des élections et sera probablement le futur président d’une entité qu’on peine de plus en plus à appeler la France.  A moins que….

(Source: A moy que chault)