Paris Vox – Dorénavant, Paris Vox publiera régulièrement la retranscription écrite de la chronique de commentaire d’actualité d’Arnaud de Robert diffusée dans la Matinale de Radio Libertés. Aujourd’hui, notre chroniqueur se penche sur le serpent de mer de la “légalisation du cannabis”…
A tout point de vue l’appel lancé hier dans le journal du dimanche par 150 personnalités marseillaises – artistes, politiques, magistrats, policiers, médecins, enseignants, sociologues – pour la légalisation du Cannabis est symbolique d’une époque, la nôtre hélas, dans laquelle plutôt que de l’attaquer aux causes profondes, on prétend régler les problèmes par une fuite en avant. On pourrait même dire que cet appel par voie de presse est un archétype parfait de ce que la pensée progressiste peut produire comme non-sens décisionnel.
La clique des bobos de gauche nous ressert le serpent de mer de la légalisation du cannabis à chaque présidentielle
D’abord parce que, invariablement, la clique des bobos de gauche nous ressert le serpent de mer de la légalisation du cannabis à chaque présidentielle. Belle constance pour un fantasme mal digéré de soixante-huitard attardé. Ensuite, parce que cet appel émane de « personnalités » marseillaises, d’une ville symbole à elle seule de l’effondrement de la puissance publique, du respect des lois et bonnes mœurs. Bienvenue donc sur la planète Marseille sur laquelle règne le côté obscur de la Force, j’ai nommé bien entendu les deux éléphants locaux du Parti Socialiste : Patrick Menucci et Marie-Arlette Carlotti. Ces deux tristes sires ont réussi à embringuer tout ce que la cité phocéenne martyr compte d’élites « éclairées ». La liste est longue de sommités locales du Rap, de sociologues et profs de gauches et de flics et magistrats en retraite. Avec un bel aplomb et menés par leurs deux leaders séides de Peillon, ces 150 pèlerins prétendent dans une lettre ouverte qu’une légalisation contrôlée du cannabis aboutirait à la disparition des bandes mafieuses et par voie de conséquences à la fin des assassinats lié au trafic de stupéfiants qui se monte il faut le souligner à 27 morts en 2016. Arguant que la prohibition du cannabis est un échec ce qui est vrai, que le trafic génère des sommes folles, ce qui est toujours vrai, nos élites locales n’ont rien trouvé de mieux pour enrailler le désastre qu’une légalisation contrôlée. Waouh ! Quelle témérité !! Mais enfin, comment aboutit-on à une solution aussi idiote à partir de constats aussi justes. En fait c’est assez simple. Il suffit de mélanger cécité idéologique et démagogie électorale, ce qui est somme toute un grand classique de la politique française.
En l’occurrence, être de gauche à Marseille cela consiste d’abord à ne pas voir la gangrène immigrée et ses conséquences effroyables en termes de sécurité des biens et des personnes.
En l’occurrence, être de gauche à Marseille cela consiste d’abord à ne pas voir la gangrène immigrée et ses conséquences effroyables en termes de sécurité des biens et des personnes. Ensuite, il faut y lier la nécessité de draguer les électorats susceptibles de basculer à gauche dans une région ou le Front National règne en quasi-maitre des urnes. Et vers qui se tourne-t-on ? Encore une fois, les immigrés. Rien d’étonnant donc à ce que cette démarche, bien fondée quant à son objet, se transforme en rengaine sirupeuse pour gauche molle. Quand on voit l’inefficacité de la mesure déjà expérimentée en Espagne et en Hollande, on comprend mieux que c’est moins le résultat de terrain que le résultat électoral qui est recherché. Voilà ce qui fait de cet appel un positionnement criminel. Oui criminel au regard des lois de ce pays qu’il vaudrait mieux forcer à faire appliquer plutôt qu’à liquider. Criminel au regard de la ville de Marseille et de ses habitants, terrorisés par des bandits-racailles issus de l’immigration la plus sauvage. Soigner les symptômes mais jamais les causes profondes, tel pourrait être le mot d’ordre. Et quand je dis soigner, j’ironise. Qui peut prétendre que la légalisation du cannabis empêchera les bandes mafieuses de se tourner vers d’autres produits voire d’autres trafics ? Hélas, Marseille ne pâtit pas que de la drogue, bien d’autres trafics existent. A la question de la drogue : fermeté politique, pleine application des lois. A la question des bandes de racailles mafieuses : remigration totale. Cela s’appelle de la volonté en politique, tout le contraire de proposent les progressistes pour qui combattre signifie baisser culotte, comme après les attentats avec le « vivre-ensemble » … Tiens, à choisir, plutôt de que légaliser le cannabis, je légaliserais la chasse aux guignols. Il y en a 150 à attraper du côté du vieux port. Bonne journée !!