Paris Vox – Dorénavant, Paris Vox publiera régulièrement la retranscription écrite de la chronique de commentaire d’actualité d’Arnaud de Robert diffusée dans la Matinale de Radio Libertés. Aujourd’hui, notre chroniqueur se penche sur la passivité de nos gouvernants face au déferlement migratoire.
Si l’on devait écouter les fâcheux oligarques qui nous gouvernent – et c’est un bien grand mot – il n’y aurait aucune autre solution aux vagues de submersion migratoires que celle de l’accueil et de la « gestion » des clandestins dits migrants. Si l’on se contentait de leurs analyses, nous pourrions croire que l’Europe file inexorablement vers sa fin en tant que civilisation, qu’il faut réinventer un autre monde, celui d’après le Grand Remplacement, celui du Vivre-ensemble. Les xénophiles de tout poil, les sans-frontiéristes s’emploient d’ailleurs à nous asséner de la culpabilisation à hautes doses, obligeant les plus réalistes à verser dans le consensus. Mais la modernité est parfois cocasse en ce qu’elle nous donne également les moyens de ne plus croire les discours dominants, de ne plus prendre pour argent comptant une propagande si finement ciselée soit-elle. Grace à internet notamment, pourtant paré de nombreux maux, il nous est possible de connaitre d’autres sons de cloches, de partager d’autres analyses. On appelle cela la réinformation et c’est une arme formidable. Mais il y a mieux. Internet entraîne une porosité de l’information que personne y compris dans les sphères oligarchiques n’arrive encore pleinement à juguler.
Internet entraîne une porosité de l’information que personne y compris dans les sphères oligarchiques n’arrive encore pleinement à juguler.
On ne doute certainement pas qu’ils passent du temps à trouver comment subvertir le net, mais pour le moment force est de constater qu’ils n’y arrivent pas ou mal. Et cela nous sert, évidemment. Lorsque que la dernière vague d’invasion a commencé à déferler sur notre continent voilà presque deux ans, les story-telling de l’intelligentsia étaient prêts et relayés dans toutes les bonnes rédactions de la presse aux ordres. Cela a fonctionné et même très bien dans un premier temps. Je vous avais parlé dans ce micro de l’effet de sidération provoqué par les images de ce gamin noyé et échoué sur une plage. La suite, vous la connaissez c’est « Refugees Welcome », fleurs, bisous et portes ouvertes. Las, nos voisins de l’Est regroupés dans le groupe de Visegrad n’ont pas eu la même lecture que les vieilles oligarchies de l’ouest et de Bruxelles. Eux ont joué la partition barbelés, fermetures des frontières, renvoi des clandestins et dénonciation des quotas. Et même au prix de charges violentes contre ce nouveau fascisme, il a été impossible de cacher ces choix politiques courageux et motivés par un désir de préservation de ce qui nous fonde, l’identité. Il est d’ailleurs amusant de constater que la sidération a à cette époque changé de camp. Bruxelles et ses piliers, si sûrs de leurs vérités humanistes ne trouvaient à répondre aux coalisés de Visegrad que la reductio ad hitlerum. Incapables de penser ou d’imaginer que l’on puisse faire autrement que ce que leur haute, savante et éclairée conscience leur dictait de faire. Et bien le même phénomène est en train de se reproduire avec les lointains cousins australiens. Avouons-le hormis le surf, les kangourous et, pour les amateurs de rugby, une solide équipe de premier plan, personne ne prête vraiment attention à ce pays aux antipodes qui véhicule une image de côte d’azur permanente. A peine s’est-on réjoui de la vente de sous-marins français à la marine australienne.
L’Australie est déjà dotée et depuis un moment de la législation la plus restrictive au monde en matière d’immigration.
Pourtant, depuis quelques temps, ce pays nous donne une leçon de souverainisme qui n’en finit pas de faire dégouliner les plumitifs aux ordres de Soros. L’Australie est déjà dotée et depuis un moment de la législation la plus restrictive au monde en matière d’immigration. Elle vient ces jours-ci de renforcer encore son arsenal en déclarant que tous les immigrés clandestins rentré illégalement en Australie en sera banni à vie. Déjà, les bateaux étaient systématiquement renvoyés dans les eaux internationales et les immigrés ayant réussi à débarquer, eux aussi systématiquement regroupés dans ces centres isolés sur des îles lointaines. Conséquence de cette politique ? Vous l’imaginez assez aisément. Un effondrement du flux de clandestins. L’Australie est-elle une dictature ? Non, c’est même une démocratie on ne peut plus libérale. Mais ce peuple et son chef, le premier ministre Malcom Turnbull ont clairement fait savoir qu’ils ne voulaient pas que leur monde change, que leur pays se transforme. Et ils prouvent tous les jours que ce changement n’a rien de naturel et qu’il est parfaitement possible d’y remédier. Ils prouvent également et c’est très important, que la volonté fait tout en politique, oui tout. Un exemple à méditer à l’approche de nos échéances électorales. Bonne journée.