Paris Vox – Anne Hidalgo, le maire socialiste de Paris, a annoncé ce dimanche 23 octobre que la gestion des 140 000 places de stationnement payantes de la capitale sera privatisée d’ici 2018. Un nouveau buisness juteux en perspective pour les sociétés privées candidates au marché et toujours davantage de contrôle et d’amendes pour les automobilistes.
Le but affiché par la mairie est un meilleur recouvrement des amendes et la réaffectation de plusieurs centaines d’agents municipaux sur d’autres missions jugées plus importantes telles que la sécurité ou le contrôle de la circulation. La mairie estime que les parisiens snobent très largement les parcmètres, ce qui causerait un déficit de près de 300 millions d’euros. Pour elle, le passage à une gestion privée permettra une meilleure surveillance et donc un meilleur rendement du stationnement public, ce qui est, en creux, un désaveu de la gestion passée, assurée par ses équipes municipales (notamment 1600 ASP ).
Ce nouveau marché, divisé en trois lots de 50 000 places, fera l’objet d’un appel d’offres en 2017. Chaque prestataire ne pourra remporter au maximum que deux lots pour éviter l’instauration d’un monopole. La municipalité continuera à fixer les tarifs de stationnement et le montant des amendes.
Le libéralisme suscitant l’union, l’opposition de droite n’a pas objecté au projet, souhaitant simplement que « les ASP intégrés par la Ville deviennent une police municipale armée aux pouvoirs renforcés. »