Paris dans la littérature

Paris dans la littérature

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Paris Vox – En partenariat avec la revue littéraire non conforme Livr’arbitres, retrouvez désormais régulièrement sur Paris Vox une sélection d’extraits de textes littéraires évoquant Paris et l’Ile de France, leur histoire, leurs habitants, leurs rues et leurs monuments…. Aujourd’hui, Christophe Carpentier et Laurent Dupeyroux.


 

Christophe Carpentier, Le Parti de la jeunesse, 2010 : Le gars vit rouge, mais je me trouvais rue Saint-Honoré et non dans une des tours-ghettos du 9cube, alors il n’y avait pas raison de flipper à cause de son changement de couleur. La violence chez nous, les nantis, comme on disait dans les éditos de L’Huma, il fallait en faire des tonnes pour qu’elle s’extériorise.

Laurent Dupeyroux, Rêveries d’un promeneur parisien, 2011 : A chacun son Paris. Il y a l’endroit où l’on habite, le quartier où l’on travaille, celui où l’on sort volontiers : autant de cercles qui, le plus souvent, ne se recoupent pas et forment des entités distinctes. Leur ensemble constitue néanmoins un circuit propre à chaque individu, caractéristique de sa vie parisienne, voire de sa vie tout court. Un autre connaîtra des cercles différents, sans rapport avec les précédents. Deux parisiens peuvent rester complètement étrangers l’un à l’autre, ne se croisant jamais, avec des parcours respectifs et des habitudes spécifiques qui ne se rencontrent en aucun cas. On pourrait presque dire qu’ils vivent chacun dans une ville différente, et bâtir là-dessus une sociologie de la vie parisienne.

On touche ici à ce qu’on appelle communément « la vie de quartier ». Héritiers des paroisses développées autour des anciennes églises de villages, les quartiers de Paris ont en effet chacun sa vie propre, ses particularismes, son ambiance, son atmosphère singulière. Parfois, même, les hasards de l’urbanisme ont respecté la structure originelle du village. Où est-on, si ce n’est sur une place de village, dans ce coin du Faubourg-Saint-Antoine où sont réunis l’église Sainte-Marguerite – celle qui recueillit en son petit cimetière la dépouille de l’enfant du Temple, Louis XVII, mort à onze ans – l’école communale qui lui fait face, les maisons voisines, couvertes de vigne vierge, les bancs publics et l’oasis du square Majorelle ?