Paris Vox -Dimanche après-midi, environ 2000 personnes se sont rassemblées devant la mairie de Louveciennes afin de protester contre le projet d’installation d’un camp de migrant sur un terrain vague de la commune.
Des habitants de Louveciennes, mais aussi de Versailles et des communes avoisinantes, et même des parisiens ont fait le déplacement, un groupe d’une vingtaine de jeunes de Génération Identitaires était aussi présent.
Les élus et les manifestants se sont dirigés vers le ledit terrain. Aucun slogan ne sera scandé dans ce qui ressemblait plus à une promenade dominicale qu’à une manifestation. C’est d’ailleurs le maire de Louveciennes lui-même qui emploiera le terme promenade pour parler de la marche. Les élus ont ensuite pris la parole sur une estrade installée sur le parking du Pacha Club, une boîte de nuit prisée qui jouxte le possible futur camp de migrants.
On a pu noter un large décalage entre les discours et les attentes de la plupart des manifestants. Les élus Républicains qui ont pris la parole, Pierre François Viard (maire de Louveciennes), Pierre Lequiller (député de la circonscription) ont en effet souligné qu’ils étaient contre l’installation des clandestins sur ce terrain uniquement en raison de la nature, selon eux, inappropriée du terrain, et donc même indigne pour ceux qu’ils se bornent à appeler « réfugiés ».
Chaque fois qu’un élu a pris la parole et expliqué que les « migrants » avaient le droit d’être accueillis (mais pas à Louveciennes), la foule a exprimé son mécontentement, les slogans fusant « Clandestins hors de France », « On est chez nous », « Collabo », pour beaucoup lancés par les identitaires. Jacques Myard (député LR) jouera alors les animateurs en expliquant notamment qu’ils « ne feront pas le jeu des racistes ». Il sera alors applaudi par les quelques dizaines d’employés de mairie placés au pied de l’estrade.
Valérie Pécresse étant absente, elle avait envoyé une représentante. Celle –ci a tout d’abord expliqué que la député était absente car elle défendait la candidature de Paris et de l’Ile de France pour les Jeux Olympique de 2024. Une précision qui entraînera une nouvelle huée de la foule. Son discours a néanmoins quelque peu dénoté par rapport à celui des autres « politiques » par sa dénonciation du fait qu’il y a parmi les « migrants » des personnes qui ne sont pas de véritables réfugiés fuyant la guerre.
Des élus Front National d’Ile de France étaient aussi présents, notamment Waleyrand de Saint Just, a qui Jacques Myard (député LR), a refusé l’accès à la tribune prétextant en ricanant ne « pas l’avoir reconnu derrière sa barbe », une attitude curieuse pour celui qui expliquait juste avant qu’il n’était pas là pour faire de la récupération politique.