Un camp de clandestins bientôt à Verneuil-sur-Seine?

Un camp de clandestins bientôt à Verneuil-sur-Seine?

Paris Vox – Mercredi 14 septembre, Valérie Pécresse annonçait sur BFMTV que le gouvernement lui avait demandé de réquisitionner la base de loisirs de Verneuil-sur-Seine en vue du relogement des clandestins de la Jungle de Calais. L’île de loisirs du Val de Seine aurait été ciblée pour accueillir 80 immigrés clandestins parmi les 12 000 que l’Etat compte répartir sur le territoire national. Alors que les services de l’Etat avaient menacé d’une arrivée des clandestins dès samedi 17 septembre, ils n’ont, pour l’heure, pas encore pris possession des lieux.


 

Philippe Tautou, le maire de Verneuil-sur-Seine et Pascal Collado, le président du syndicat mixte de l’île de loisirs, cherchent à rassurer les habitants. Face aux rumeurs qui agitent cette ville des Yvelines de 15 000 habitants, ils assurent que rien n’est fait. Ils ont fait valoir auprès du sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye que, d’une part, que les bâtiments convoités par l’Etat n’étaient pas disponibles car occupés toute l’année par divers évènements et séminaires d’entreprises et que, d’autre part, le territoire était déjà extrêmement sollicité. Celui-ci compte notamment plusieurs camps gitans et Roms et héberge déjà des clandestins dans l’ancienne maison de retraite de Triel-sur-Seine. Cette ville, qui occupe l’autre rive de la Seine, compte en effet depuis octobre dernier 80 clandestins évacués du squat du lycée parisien Jean Quarré. Les autorités locales avaient promis que ces clandestins n’avaient pas vocation à rester et qu’ils partiraient avant 6 mois, le temps que leurs demandes d’asile soient examinées. Presqu’un an plus tard, ils sont toujours là et leur nombre dépasse même les 120 puisque se sont ajoutés d’autres clandestins issus des camps parisiens démantelés ces derniers mois, notamment celui de la place Stalingrad évacué la semaine dernière. En dépit des déclarations apaisantes de leur maire, cet exemple échauffe donc les esprits des Vernoliens qui craignent, comme leurs voisins, d’être mis devant le fait accompli dans les jours qui viennent.