Paris Vox – C’est dans la plus grande discrétion, pour ne pas dire la plus totale opacité, que les travaux de construction du futur grand centre d’accueil parisien pour migrants souhaité par Anne Hidalgo ont commencé.
Si la Ville de Paris a bien annoncé ce début des travaux, elle s’est pour l’instant bien gardée d’en indiquer le lieu exact. De peur de l’opposition des riverains et des réticences des élus locaux ?
Il s’agirait d’un lieu « dans le nord de Paris », à « proximité du quartier de la gare du Nord », on n’ en saura pas plus pour le moment. Ce « flou » entretenu quant à la localisation du futur centre est pleinement assumé par la Mairie. C’est un choix, pris en commun accord avec les associations d’aide aux immigrés, qui vise à « protéger le site ». Les promoteurs du projet craindraient donc des réactions hostiles de la part d’une part de la population et de possibles « actes de vandalisme » contre le chantier.
Cette opacité, très en opposition avec la « transparence » généralement prônée par la majorité de gauche, a été dénoncée notamment par Aurélien Legrand, vice-président du groupe FN Ile-de-France, qui estimait, ce matin sur France Bleu, que ce centre ne résoudrait pas les problèmes sur le fond et qu’il fallait « en finir avec la politique d’appel d’air d’Anne Hidalgo ».
Apparemment, la Mairie craindrait également un afflux trop précoce de migrants clandestins sur le site du futur centre, créant une situation délicate qui entraînerait des difficultés et des retards dans la mise en place de l’accueil et de l’hébergement.
Selon le communiqué de presse de la Mairie : « Le futur camp aura une capacité d’accueil d’environ 1000 places et répondra aux normes de l’ONU. Il sera installé « au cœur de la capitale » et sera composé de bâtiments modulaires, et devrait « garantir aux réfugiés qui arrivent » un toit, des soins et des repas, pendant les quelques jours nécessaires à leur orientation vers les dispositifs de l’Etat les plus adaptés à leur situation. »