Denis Baupin, les femmes et nous…

Denis Baupin, les femmes et nous…

Paris Vox (Tribune) – Les relations entre les femmes et les hommes sont une affaire compliquée. Cela a toujours été le cas et ça ne risque pas de changer tout de suite. Au contraire, toutes les règles qui nous permettaient d’à peu près nous entendre ont été remplacées au nom de l’égalitarisme entre les sexes et du politiquement correct et voilà qu’un de ces chantres du féminisme est dénoncé comme un harceleur de type commun. Baupin serait un gros lourd au même titre qu’un Raoult envoyant 15 000 SMS plus ou moins graveleux à une de ses collaboratrices, qu’un Tron et son goût pour les arpions féminins ou qu’un Sapin claqueur d’élastique de string.
Deux choses devraient nous surprendre dans cette énième affaire d’homme se comportant mal avec des femmes de son entourage. Pas le fait qu’un égalitariste forcené n’envisageant les rapports humains que sous le prisme du dominant/dominé use de son autorité pour soumettre des femmes, ni que tout le monde semblait savoir et que personne n’a rien dit, ni que sa propre femme aurait pu être amenée à le couvrir comme cela se fait régulièrement dans les couples ambitieux. Pas plus la curée médiatique et unanime qui elle-même était totalement prévisible. Non ce qui est tout à fait étonnant est le fait que, d’une, toutes ces femmes n’aient pas trouvé un seul homme dans leur entourage à qui se confier afin de faire cesser le pénible, et que, de deux, un homme que l’on peut considérer a priori comme étant suffisamment calculateur et sournois pour se hisser à certaines des plus hautes fonctions prévues par notre système institutionnel puisse se laisser aller à ce genre de comportement en laissant autant de petites crottes derrière lui.
Pour la première cause de surprise, elle concerne le fait que les rapports entre les sexes ont été si troublés que la plupart des hommes ne se sentent plus la moindre responsabilité en ce qui concerne la protection des femmes. Après tout, elles ont voulu l’égalité, qu’elles se débrouillent. De plus, le recours à une certaine forme de violence légitime, voire même la simple menace d’en user, étant devenu parfaitement inacceptable aux yeux de tous, on ne peut plus gifler un importun pour lui signifier que la récré est terminée. Il faut désormais porter plainte tout en sachant que ça ne donnera rien à part augmenter la phobie administrative de chacun.
Pour la seconde, elle est encore une preuve éclatante que, si les faits ont effectivement eu lieu, nous sommes dirigés par des gens qui ont perdu tout sens commun, en considérant généreusement qu’ils en avaient au départ, et qui croient – à juste titre – en leur impunité totale. C’est l’état d’esprit d’une caste qui a oublié qu’elle était là pour servir et qui n’a plus peur des « petites gens » à qui on condescend à encore demander l’avis une fois de temps en temps quitte à ne pas les écouter quand ils osent mal voter.
Il est temps de simplifier nos rapports au sexe opposé en acceptant que nous ne sommes pas les mêmes et que nos comportements doivent refléter cette réalité génétique, et ceux à nos élus en leur rappelant ce qui arrive aux élites quand elles ne remplissent plus leur rôle.
Kléber Chinaski