Paris Vox – Face à l’impéritie des pouvoirs publics et à leur incapacité à endiguer les trafics de drogue qui s’effectuent en pleine rue en bas de leurs immeubles, une poignée d’habitants a décidé « d’occuper le terrain » pour gêner les activités des dealers. Ne supportant plus les nuisances engendrées par les trafics, ces riverains ont donc installé tables et chaises au beau milieu de la « zone d’activités » des vendeurs de drogue, bien décidés à y passer la nuit si nécessaire.
L’initiative est soutenue par la mairie (PCF) de Saint-Denis et le bailleur social “Plaine commune habitat” qui arguent de leur manque de moyens et de la faiblesse des effectifs de police. Devant la faillite de l’Etat et de la Municipalité, les citoyens prennent le relais pour tenter de restaurer leur propre tranquillité.
Une initiative courageuse car loin d’être du goût de tous, et la tension était palpable dès le début de l’opération. Car, outre les dealers, beaucoup de personnes dans la cité bénéficient des retombées financières de ce juteux commerce illégal. Des incidents ont ainsi rapidement éclaté entre les petits voyous – vendeurs ou intermédiaires – et les riverains, nécessitant l’intervention de la police.
Les quelques courageux restés sur place après le départ des forces de l’ordre, 4 femmes et 1 homme, espèrent que leur exemple va susciter des vocations et que le mouvement va prendre de l’ampleur jusqu’à permettre de faire définitivement partir les dealers du quartier.