Paris Vox – Dans un contexte économique tendu – euphémisme -, les considérations écologiques et les lois et décrets qu’elles suscitent risquent de rester au stade des déclarations d’intention et des vœux pieux si elles ne tiennent pas compte des nécessités économiques. On peut bien sûr le regretter, considérant que les enjeux écologiques sont vitaux et devraient s’imposer à toute autre problématique, mais c’est actuellement ainsi. C’est pourquoi le décret précisant l’interdiction progressive des sacs plastique non réutilisables, qui vient d’être publié au Journal Officiel, devrait, lui, s’avérer à la fois efficient et profitable sur le long terme puisqu’il semble pouvoir parvenir à la fois à développer l’emploi et à préserver les milieux naturels.
C’est en tout cas ce que pensent un certain nombre d’industriels français du domaine bioplastique qui estiment que plus de 3000 emplois directs et indirects pourraient être créés grâce au développement d’alternatives au plastique en France.
Car en effet, à partir du 1er juillet, finis les sacs plastique dits « à usage unique » que l’on avait l’habitude de trouver à la caisse des magasins, gratuits ou payants ! Ils devront être remplacés par de nouveaux sacs répondants aux exigences de la norme française publiée cet automne (NF T51-800), et devront également être composés partiellement de matières biosourcées (au moins 30% à partir du 1er janvier 2017, 40% à partir du 1er janvier 2018, 50% à partir du 1er janvier 2020 et 60% à partir du 1er janvier 2025).
Cette petite révolution va donc bénéficier aux industriels produisant des sacs à base de fécule de pomme de terre, d’amidon, d’huiles végétales, de sucres ou même d’algues, des industriels essentiellement français, ce qui devrait entraîner une relocalisation de la production alors qu’aujourd’hui, sur les 17 milliards de sacs à usage unique consommés en France, seuls 2,6 milliards sont fabriqués en France.
