Finale au Stade de France : Bérézina sécuritaire et diplomatique …

Finale au Stade de France : Bérézina sécuritaire et diplomatique …

Paris Vox – La finale de coupe d’Europe remportée par le Real Madrid face à Liverpool a été éclipsée par des problèmes sécuritaires.

La France a obtenu, à coup de grandes annonces, la tenue de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France. Emmanuel Macron était ainsi tout fier d’annoncer que la finale se tiendrait en France, à Saint-Denis, au lieu de la barbare Russie.

L’obtention de l’organisation de cette finale a presque été autant célébrée qu’une victoire sportive.

À grands coups de communiqués, la Préfecture de Police assure quelques jours avant la finale que tout est prêt et que des milliers de gendarmes et de CRS seront mobilisés. Dans le même temps, des annonces de grève sur les réseaux de transports assombrissent la victoire diplomatique. La RATP se mobilise et organise un service correct afin de ne pas laisser les anglais et les espagnols penser que nous ne sommes qu’une nation de grévistes.

Afin d’éviter tout contact entre les fans anglais et madrilènes, on a organisé des Fans Zones. Celle des supporteurs de Liverpool est dans le douzième arrondissement tandis que celle des espagnols se trouve à proximité du Stade de France. Les madrilènes doivent présenter un billet pour pénétrer dans la zone, une mesure qui ne s’applique pas aux liverpuldiens. La bière coule à flot et on s’amuse bien dans ces zones. L’organisation est quelque peu aléatoire, il n’y pas assez de poubelles par exemple et les déchets s’accumulent vite partout. Sur les Champs-Élysées où aux Halles c’est la foire aux vendeurs à la sauvette depuis déjà jeudi soir, ceux-ci ne prenant même pas la peine de se cacher…

À l’heure de rentrer dans le stade, les barrages filtrants dont les supporteurs français ont l’habitude pour les finales de Coupe de France ne sont pas organisés. Tout le monde peut s’approcher du stade, détenteur de billets (vrais ou faux) et personnes sans billets. Les fans anglais qui viennent du sud de Paris arrivent après les espagnols au stade et les files pour rentrer sont de plus en plus longues, l’angoisse monte dans les rangs des Reds. L’heure du match approche et on rentre au compte-gouttes. À cela, s’ajoute des hordes venues des banlieues franciliennes qui commencent à escalader les grilles. La maréchaussée dégaine son arme préférée (avec le LBD…) et gaze la foule pour tenter de reprendre le contrôle sur une situation chaotique.

À la fin du match, les spectateurs du match comprennent ce que Thierry Henry expliquait lorsqu’il disait que Saint-Denis n’était pas tout à fait Paris. Et l’on assiste alors à des scènes d’agressions et de pillages sur les fans par des “locaux”.

Gerald Darmanin et la Préfecture de Police ne parlent de leur côté que des supporteurs anglais avec de faux billets, oubliant l’ensemble des autres problèmes. La presse internationale, elle, a vu et dénonce les conditions déplorables de sécurité de cette finale…

Vivement 2024 …