Paris Vox – Le policier qui a fait feu sur une voiture conduite par des dealers et qui lui fonçait dessus, tuant deux des passagers, a été mis en examen pour « homicide volontaire ». Une décision qui soulève l’indignation du syndicat Alliance.
Le policier a été laissé libre, sous contrôle judiciaire, il a en outre l’interdiction de paraître à Paris, et une obligation de soins. Un rassemblement de soutien est prévu lundi.
Le syndicat de police Alliance a jugé mercredi 27 avril «inadmissible» la décision des juges d’instruction de mettre en examen pour «homicide volontaire» le policier de 24 ans.
Il est mis en examen pour «homicide volontaire» sur le conducteur, et également mis en examen pour «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner» s’agissant du passager avant et pour «violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique» envers le passager arrière.
Aurait-il dû se laisser renverser par les voyous, ou les laisser passer sans rien faire ? C’est bien la question que pose cette mise en examen.
«À ce stade de nos informations, Alliance ne peut accepter que notre collègue soit la victime du système judiciaire qui continue à rester l’ombre de lui-même», écrit le syndicat dans un tract, dénonçant une décision qui vient «remettre en cause notre institution et nos policiers».
Se déclarant «pour la légitime défense et la présomption de légitime défense», une mesure défendue par Marine Le Pen pendant sa campagne présidentielle mais rejetée par le président réélu Emmanuel Macron, l‘organisation appelle à un rassemblement lundi à 12h à la «Fontaine Saint-Michel, face au Tribunal de Paris».