Paris Vox – (via journal Présent) – Rien ne va plus entre le ministre de l’intérieur du gouvernement Macron et l’ex journaliste et nouvelle candidate socialo-indigéniste à la présidence de la région Ile de France. Ils s’écharpent en effet depuis plusieurs jours à la suite des déclarations d’Audrey Pulvar à propos de la manifestation des policiers en colère organisée devant l’Assemblée Nationale.
La passionaria socialiste avait en effet trouvé « glaçante » la mobilisation des forces de l’ordre à laquelle Gérald Darmanin avait participé, se faisant d’ailleurs copieusement hué et sifflé par les fonctionnaires présents. Audrey Pulvar avait par ailleurs accusé les manifestants d’être « soutenus par l’extrême-droite » et de vouloir « mettre la pression » sur les parlementaires et donc d’interférer avec le sacro-saint « processus démocratique ». Un rassemblement où sont pourtant apparues plusieurs personnalités de gauche comme Anne Hidalgo, Olivier Faure et Yannick Jadot qui n’ont pas vraiment des profils de factieux même aux yeux du plus sourcilleux des « antifascistes »…
Que l’ancienne journaliste soit plus sensible à l’ombre fantasmée de « l’extrême-droite » qu’à la réalité des agressions et des violences quotidiennes dont sont victimes les policiers, cela ne surprendra personne. Ses propos ont néanmoins déclenché l’ire du ministre de l’intérieur qui a annoncé sur twitter, dimanche, qu’il portait plainte contre Audrey Pulvar pour diffamation envers les forces de l’ordre. La guéguerre était ainsi déclarée.
La liste d’Audrey Pulvar n’a d’ailleurs pas tardé à répliquer en portant plainte dès lundi, également sur le fondement de la diffamation et sur celui de la «dénonciation calomnieuse». Un dépôt de plainte accompagné d’un communiqué de presse grandiloquent évoquant «une atteinte à la liberté d’expression d’une extrême gravité» et une « tentative d’intimidation sans précédent sous la Ve République». La démocratie en danger, rien de moins.
L’entourage de Madame Pulvar devrait peut-être au contraire remercier le ministre de l’intérieur, cette tempête dans un verre d’eau permettant à leur candidate de relancer une campagne bien mal engagée (l’ancienne vedette de la télévision est en effet créditée d’environ 10% des intentions de vote). Son bras de fer (blanc) avec Gérald Darmanin lui permet en effet aujourd’hui de rassembler la gauche autour d’elle et lui offre une très importante exposition médiatique. Une mise an lumière quasi-inespérée après ses grotesques et calamiteuses déclarations invitant « les blancs à se taire » dans les réunions organisés par des « racisés » ou expliquant le vote populiste et patriote par « le réchauffement climatique ». Avec un tel handicap de sottise, il fallait bien une petite tragi-comédie entre tenants du système pour remettre en selle la candidate « de la diversité et du vivre-ensemble » qui veut « tourner la page de l’ancien monde».
Xavier Eman