Paris Vox – Ce lundi 5 mars s’ouvre le procès de Ilich Ramirez Sanchez dit Carlos, chef de file du terrorisme « anti-impérialiste » des années 1970-80, jugé en appel aux assises de Paris, pour l’attentat meurtrier du Drugstore Publicis en 1974.
Le « révolutionnaire professionnel », comme il se nomme lui-même, avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en mars 2017 pour avoir lancé une grenade dans la galerie marchande du grand magasin parisien, faisant deux morts et 34 blessés.
Bien loin d’être un « prolétaire », Ilich Ramírez Sánchez est le fils d’un riche avocat communiste vénézuélien José Altagracia Ramírez-Navas et d’Elba Maria Sánchez, Ilich étant le patronyme de Lénine alors que son frère benjamin se prénomme Vladimir Ramirez et son frère cadet Lenín. Ses parents divorcent quand Vladimir a quatre ans, mais ils continuent de vivre sous le même toit où des maîtresses d’école marxistes viennent enseigner.
Après cette instruction primaire à domicile, il fréquente le lycée Fermin Toro (es) à Caracas et rejoint le mouvement des jeunes du parti communiste en 1959. Après avoir décroché son baccalauréat et assisté à la troisième Tricontinental Conference en janvier 1966 avec son père. Cette même année, ses parents divorcent. Sa mère part pour Londres afin d’étudier au Stafford House College de Kensington et à la London School of Economics et emmène ses enfants avec elle pour qu’ils aient « une éducation internationale ».
En 1968, son père tente d’inscrire Ilich et son frère à la Sorbonne, mais un responsable du KGB le détecte auparavant parmi les recrues, et il optera finalement, grâce à une bourse obtenue par le Parti communiste du Venezuela, pour l’université Patrice-Lumumba à Moscou, un établissement destiné à former les élites du Tiers-Monde. Il y parfait son entraînement, mais se fait expulser de celle-ci en 1970 pour « provocations antisoviétiques et vie dissipée » à cause de son goût immodéré pour l’alcool et les femmes. C’est alors que débutera son itinéraire sanglant…