Migrants : ça s’en va et ça revient …

Migrants : ça s’en va et ça revient …

Paris Vox a le plaisir de proposer à ses lecteurs une sélection des retranscriptions écrites des chroniques d’Arnaud de Robert, diffusées quotidiennement dans la matinale de Radio Libertés.


Grande-Synthe, commune voisine de Dunkerque a été le théâtre lundi d’une guerre de territoire qui s’est terminée par un désormais traditionnel incendie, lequel a ravagé la totalité du camp de clandestins. L’info est tellement banale au fond qu’elle n’a fait l’objet que d’un traitement que l’on pourrait qualifier de « surface ». Articles de narration pseudo-neutre avec insistance sur la nécessité de rebâtir, probablement ailleurs, un autre camp parce que vous comprenez, ils ne peuvent tout de même pas rester comme ça, sans logement. Vibrant appel ce matin du maire de Grande-Synthe, l’écolo-gaucho Damien Carême, à rien de moins que la solidarité nationale pour reconstruire le camp et ouvrir en France de nouveaux centres. Gonflé celui-là. Il a déjà mis à leur disposition trois gymnases, privant ainsi de sport les collégiens de sa ville. Article classique et dégoulinant de Libération qui s’apitoie sur le sort difficile des émeutiers-incendiaires, sur leur état dépressif à 3000 km de chez eux. Sniff, c’est triste. On en oublierait presque l’extrême-violence qui s’est développée dans ce camp ces dernières semaines sur fond de guerre ethnique entre kurdes et afghans pour le contrôle du camp et de ses trafics.

On en oublierait presque l’extrême-violence qui s’est développée dans ce camp ces dernières semaines sur fond de guerre ethnique entre kurdes et afghans pour le contrôle du camp et de ses trafics.

Il est important de dire que les afghans ont déclenché les hostilités parce qu’ils ne dormaient pas dans des chalets, non mais, comme les irakiens et que les nouveaux chalets promis n’arrivaient pas assez vite. Et il est utile de rappeler aussi que l’incendie est volontaire, qu’il a été selon le rapport des pompiers minutieusement préparé et que son résultat – 300 chalets de bois détruits – est proche du 100% d’efficacité. Chalets bien entendus achetés par les collectivités et l’Etat et donc avec nos impôts. Le préfet Lalande, l’homme qui se borne dans le Nord à constater les incendies de camps, parle d’un « tas de cendres ». Pas un mot bien sûr des CRS caillassés en tentant de séparer les belligérants. A Grande-Synthe comme à la Courneuve, le caillassage de flics est devenu un sport allogène très prisé.

A en croire le maire, le préfet et Médecins du Monde, l’urgence serait donc de reloger à nos frais et en urgence 1500 personnes, qui les pauvres vivent depuis dans des conditions difficiles. Je pose la question en tentant de rester poli, de qui se moque-t-on ?

Voilà donc 1500 clandestins en situation irrégulière qui se livrent à une guerre intestine d’où le trafic de drogue n’est pas absent, qui brûlent un camp de plusieurs centaines de milliers d’euros d’argent public et l’on nous demande d’être généreux ? Et bien navré mais je crois que nous l’avons déjà été et bien trop ! A l’heure où la jungle de Calais se reconstitue déjà, le pouvoir nous rejoue la partition de l’éteignoir, car il ne faudrait pas voyez-vous que ces histoires viennent polluer une campagne présidentielle déjà bien tendue. Or c’est justement l’inverse qu’il faudrait faire. On connait les pays d’origine des clandestins, on sait qu’ils sont en situation irrégulière, la question pourrait donc être réglée en quelques rotations aériennes. Trop simple. On préfère reconstruire des camps, pour les garder avec nous dans le secret espoir gauchiste et associatif qu’ils finissent par rester sûrement. La seule mesure du préfet aura été de séparer les communautés pour éviter les tensions, ce qui aura pour effet de créer à court terme non pas un mais deux camps. Vivre ensemble oui, mais séparés, hein ? On frise la démence xénophile. J’imagine que les milliers de SDF français de souche qui vivent à la rue apprécieront cette mobilisation pour des gens qui brûlent qu’il leur est offert, terrorisent les populations locales, agressent les chauffeurs-routiers et caillassent les forces de l’ordre. C’est Poutoux, Arthaut, Mélenchon, Hamon et Macron qui doivent être contents. Il reste dans ce pays beaucoup de collabos pour qui la devise est « les autres avant les nôtres ! » Pas sûr que les habitants de Calais, Grande-Synthe, Dunkerque et plus généralement de la région soient aussi enjoués que leurs élus à l’idée d’une prolongation de cette situation. Et il semble comme le persiffle déjà Libé qu’ils aient l’idée d’exprimer leur désaccord le 23 avril. Ça pourrait faire très mal. Bonne journée !