Paris – C’était en 2012. Un gang violent issu de certaines cités du 19ème arrondissement de Paris agressait des familles asiatiques. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient convaincus que les Asiatiques gardaient de grosses sommes en argent liquide chez eux. C’est en tout cas ce qu’affirme une des victimes, d’origine cambodgienne.
Le procès du gang a commencé avant hier. Leur procédé était assez simple. Ils avaient dérobé dans une entreprise de coffres forts, une liste de clients. Après s’être fait passer pour des postiers ou des livreurs, ils frappaient les propriétaires, les intimidaient avec des armes à feu ou des sécateurs, tout en retournant les appartements. 7 cambriolages ont été réalisés entre juillet et novembre 2012, le plus gros « coup » rapportant 7000€ à la mande de malfrats.
Ils sont sept à passer en procès depuis mardi, dirigés par un certain Farouk B., multirécidiviste aux 16 condamnations. Ce procès a une résonance particulière après les événements d’Aubervilliers en début d’année, suite auxquels la communauté d’origine chinoise avait manifesté contre les agressions qu’elle subissait régulièrement. Une nouvelle preuve, s’il en fallait, que la cohabitation des communautés est loin d’être apaisée.