Paris Vox – Uber, que d’aucun voyait comme le moyen de redonner de l’emploi tout en épargnant le porte-monnaie des utilisateurs, a annoncé hier, jeudi 1er décembre, une hausse de ses tarifs.
Comme c’était prévisible après une politique tarifaire modérée pour assurer son installation et prendre le pas sur les « taxis » traditionnels, n apprend que le tarif kilométrique passe à 1.05 € (pour rappel, les taxis facturent 1.06 en période blanche). Ce tarif est celui « de base », qui peut être multiplié jusqu’à X 10 en cas de forte demande.
Le prix minimum de la course passe à 6 € contre 5 € auparavant.
On peut craindre que les prix augmentent encore dans les prochains mois, aux Etats-Unis de nombreux détracteurs de l’application mobile indiquent qu’après avoir pris le monopole aux taxis les prestations ont baissé en qualité avec une augmentation parallèle des prix …
La société, qui n’emploie pas ses chauffeurs mais les considère comme des tierces parties, des « entrepreneurs indépendants », et prend une généreuse commission de 20 % sur chaque course, sera le grand bénéficiaire de ces augmentations. On remarquera que certains pays ont forcé la société à salarier les chauffeurs afin d’assurer un vrai statut à ces derniers, c’est le cas du Royaume-Uni depuis fin octobre 2016. En Hongrie, suite au blocage de l’application et l’interdiction du service, le groupe américain s’est retiré du pays.
L’augmentation du tarif ne doit pas masquer la précarité des chauffeurs qui pose réellement question, certains chauffeurs travaillant parfois plus de 12 heures d’affilées par jour pour un salaire proche du smic, la fatigue et la conduite étant pourtant largement incompatibles. Bienvenu dans le monde merveilleux de la « libéralisation »…