Paris Vox – Pendant 24h, le club de rugby des Hauts de Seine, le Racing 92, a vécu un véritable ascenseur émotionnel. Le quotidien sportif L’Equipe dévoilait en effet jeudi soir que les contrôles anti-dopage de trois joueurs emblématiques du club (Daniel Carter, Joe Rococoko et Juan Imhoff), réalisés lors de la finale du TOP 14 en juin dernier, remporté par les Alto-Séquanais, étaient positifs.
Les trois joueurs en question, avaient été très en vue lors de cette finale et faisaient partie des pièces maîtresses du jeu du Racing.
Quatre mois après, des traces de corticoïdes ont été retrouvés dans les échantillons d’urine. La machine médiatique s’emballe alors immédiatement. Tout le monde crie au scandale. Mourad Boudjellal, président de Toulon, finaliste malheureux, tout en affirmant ne pas croire à un scandale de dopage, déclare qu’il exigerait une restitution du titre si jamais le dopage était avéré.
De son côté, le club francilien se défendait et défendait ses joueurs. Les agents de ces derniers montaient eux-aussi au créneau rappelant la probité des trois Racingmen.
Moins de 24h après la “révélation’” les journalistes du Monde nous apprennent qu’en réalité, les joueurs du Racing avaient notifié, en bonne et due forme, la prise de corticoïdes par voie locale, quelques jours avant la finale. Or, en compétition, ce n’est que par voie systémique (orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale) que la prise de corticoïdes est interdite. Il semblerait que dans le cas des trois Racingmet, ils aient été administrés selon les règles anti-dopage, en conformité avec le processus en vigueur. Pas de réel scandale donc malgré les révélation de l’Equipe, véritable machine à buzz.
Toutefois, cette affaire, fait écho à une autre qui fait la une des journaux sportifs depuis quelques semaines. Courant août, un groupe de pirates informatiques, désignés comme russes par les médias, dévoilait au monde entier les fiches anti-dopage de nombreuses stars internationales parmi lesquelles Serena Williams (tenniswoman américaine), Simone Biles (gymnaste américaine) ou encore Rafael Nadal (tennisman espagnol). Ces fiches contenaient entre autres les AUT (Autorisation à Usage Thérapeutique) dessportifs. Ces AUT sont délivrées par l’Agence Mondiale Antidopage pour permettre à des sportifs de prendre des produits interdits pour lutter contre une blessure ou une maladie. Ce système, au vu du nombre d’AUT délivrés, est largement critiqué, certains sportifs estimant que si on est malades, on ne concourt pas…
Même si l’affaire du Racing s’est révélée être un faux scandale, il n’empêche que les règles anti-dopage compliquées et floues créent des failles qui expliquent en partie l’importance du dopage dans le monde d’aujourd’hui.