Paris Vox – Misère de la police française… En plein plan Vigipirate, dans un climat particulièrement tendu entre menaces d’attentats et délinquance endémique, les portes d’entrées de six commissariats de l’Essonne ne ferment plus.
Matériel hors d’usage, portes bricolées pour ne pas claquer au premier vent, les 6 commissariats concernés n’offrent plus aucune sécurité aux fonctionnaires y travaillant, comme le rappelle le syndicat Alliance qui insiste sur le fait que « policiers sont des cibles pour les terroristes » et exige que des réparations soient effectuées au plus vite. Celles-ci sont réclamées, en vain, depuis plusieurs mois par les différents commissariats. A Athis-Mons, un policier s’est même fracturé le pied en tentant de fermer le portail d’accès au commissariat, bloqué depuis plusieurs jours.
Du côté de la direction centrale, on argue de difficultés budgétaires, du manque de personnel et de la nécessité de répondre aux demandes des commissariats de tous les départements.
Pendant ce temps, les commissariats de la grande couronne s’enfoncent dans l’insalubrité, entre WC bouchés, cafards et mêmes rats dans certains bâtiments. Une situation de moins en en moins supportable qui s’ajoute à une surcharge de travail chaque jour plus difficile à gérer. Dans ce contexte, le syndicat Alliance dénonce les « tâches indues », non prioritaires pour la sécurité publique et consommatrice d’hommes de et de moyens, que sont, selon lui, les missions de « protection des personnalités ». Ainsi, deux policiers sont affectés en permanence devant l’appartement de l’ex-femme du Premier ministre, Manuel Valls, à Evry. De la même façon, le rabbin Michel Serfaty dispose de trois policiers également en permanence… Des tâches qui devraient, toujours selon le syndicat, relever d’un « service spécialisé » et non de la police locale…
Une position totalement rejetée par le ministère de l’Intérieur.