Paris Vox – Dans les environs de Goussainville (Val d’Oise), le camp sauvage accueillant plus de 160 roms devait être démantelé ce matin. Ce ne sera pas le cas, suite à l’intervention de leur avocat, Me Cédric Lemoine, qui a déposé un référé suspension au tribunal administratif. Un sursis précaire.
Baraques de fortunes, groupes électrogènes, les habitants occupent les lieux depuis près de trois mois et refusent de partir. Pour l’eau, il s’approvisionnent aux bornes à incendie de la ville voisine.
Du côté de la mairie, on justifie l’arrêté d’expulsion par des questions de sécurité, pour les roms eux-mêmes (un déversoir à eaux en cas d’orages jouxte le camp), et par les dégradations environnementales causées par cette installation.
Le bras de fer juridique est donc engagé, mais même si l’avocat des roms pense pouvoir faire reculer la date de l’application de l’arrêté d’expulsion, il ne croit pas réussir à obtenir gain de cause sur le fond devant le tribunal administratif, « même s’il existe des camps beaucoup plus insalubres auxquels on ne s’attaque pas ! »