Paris Vox – Le « mur pour la paix » est sans doute l’un des monuments les plus critiqués et les plus honnis de la capitale. Sa construction en mars 2000 devant l’École militaire, sur le Champ-de-Mars, dans le 7e arrondissement, avait suscité une vive polémique, de nombreux parisiens l’accusant de défigurer les lieux.
Placé sous le haut-patronage de Marek Halter, le monument dispose néanmoins aussi de promoteurs et de soutiens comme vient de le prouver la collecte de près de 50 000 euros visant à rénover le monument, dégradé et souvent vandalisé, à l’issue de l’Euro de football.
Une perspective qui ne réjouit pas tout le monde car certains espéraient bien profiter de l’installation de la « fan zone » de l’Euro sur le champ-de-Mars pour obtenir le démontage de ce monument « laid, démago, inutile et coûteux. » Un espoir douché par la décision de “protéger” le monument pour la durée de l’Euro de football avant d’ensuite le rénover.
Le mécontentement est d’autant plus grand que Marek Halter a obtenu que malgré “l’empaquetage” de “son” mur pour la paix et les structures fixes qui seront placées pour le préserver, le fameux mot “paix” écrit en 32 langues reste visible aux yeux des passants, ce qui entraînera une complication et donc un surcoût de l’opération. Face à cette situation, les riverains et certains élus ne décolèrent pas.
C’est notamment le cas du maire (LR) du VIIe arrondissement, Rachida Dati, qui se dit « sidérée qu’une structure illégale sur un site classé soit maintenue, qui plus est durant l’Euro, avec les mesures de sécurité qui sont déployées. » Ne mâchant pas ses mots, l’élue ajoute même que « Une nouvelle fois, les amitiés de Marek Halter au plus haut sommet de l’Etat ont joué en sa faveur. C’est une insulte au droit et à la loi. »