Le Chesnay (78) : inquiétudes autour d’un centre d’accueil pour immigrés

Le Chesnay (78) : inquiétudes autour d’un centre d’accueil pour immigrés

Paris Vox – Décidément, qu’ils soient à Paris ou en banlieue, les « beaux quartiers » n’apprécient que très modérément la perspective d’une cohabitation avec des centres d’accueil pour immigrés clandestins. Vivant dans des zones « bourgeoises » encore préservées d’une promiscuité jugée porteuse de troubles et d’insécurité, les habitants de ces quartiers ou communes n’entendent pas laisser leur qualité de vie, désormais rare et coûteuse, être mise en péril. Ainsi les habitants du Chesnay qui ont découvert qu’une plate-forme pour migrants allait bientôt être créée dans leur commune demandent-ils aujourd’hui des comptes à leurs élus.
Organisée dans la plus grande discrétion, l’installation de ce centre pour « demandeurs d’asile » suscite l’inquiétude chez les riverains dont une centaine ont attendu, hier mardi 17 mai, dans la rue, le maire, Philippe Brillault, et le secrétaire général de la préfecture, pour les prendre à partie et exiger des explications et des assurances. Les craintes sont d’autant plus grandes que l’installation du même type de centre dans la commune de Limay a suscité des violences, des problèmes de squats et des vagabondages.
Le futur centre devrait accueillir, tout du moins dans un premier temps, un peu moins d’une centaine d’immigrés venant du Soudan ou du Maroc, majoritairement des hommes entre 30 et 50 ans.
Pour tenter de calmer ses administrés, le maire du Chesnay a affirmé que « Rien n’ouvrira tant que toutes les conditions de sécurité ne seront pas remplies. Cela signifie une surveillance directe par les caméras de surveillance, des patrouilles jumelées entre police municipale et police nationale. Et la préfecture doit bien se dire que ce centre ne peut être que temporaire. S’il y avait le moindre débordement, nous mettrions un terme à tout cela. »
L’élu local prétend également avoir été « dupé », la préfecture ayant selon lui pris la décision sans le consulter.