Clandestins : les associations demandent la réquisition de bâtiments publics

Clandestins : les associations demandent la réquisition de bâtiments publics

Paris Vox – La dizaine d’associations pro-migrants qui encadrent et soutiennent les immigrés clandestins en France, et plus particulièrement à Paris, ont signé une lettre commune demandant au gouvernement un plan d’urgence en faveur des clandestins. Ce plan d’urgence souhaité comprend la possibilité de réquisitionner des locaux publics si besoin pour y loger les migrants.
Les signataires demandent au gouvernement d’agir, face à un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur et se concrétise notamment par des campements sauvages dans les rues de la capitale.
Les associations invitent également « le gouvernement à réaffirmer ses principes d’accueil et à respecter ses engagements humanitaires et internationaux à l’égard de tous les migrants présents sur le territoire, à Paris comme à Calais ». Elles rappellent que l’Etat Français est régulièrement condamné par les instances européennes pour « entrave au droit d’asile ». C’est notamment le cas du Préfet de Paris qui a été sanctionné à de nombreuses reprises.
La semaine dernière, confrontée au problème de l’évacuation du camp sauvage de Stalingrad, le maire de Paris, Anne Hidalgo, avait à nouveau évoqué son projet de « maison des migrants ». Pour l’élue socialiste, il faut construire des structures d’accueil et d’habitat durables afin que les camps sauvages ne se reconstituent pas à peine évacués.
Les associations attendent donc maintenant les réponses du gouvernement, des engagements concrets, celui-ci peinant clairement à gérer une situation nourrie par des flux toujours plus importants. C’est notamment dans cette optique qu’elle avait lancé le projet si polémique du centre d’accueil du Bois de Boulogne dans le 16e arrondissement.
Certains élus locaux, pour leur part, s’inquiètent d’une possible « concurrence des pauvretés », de nombreuses français et parisiens étant déjà en situation de précarité sociale et de difficultés de logement. Des précaires qui attendent parfois depuis des années des solutions d’accueil et d’habitat et comprendraient mal pourquoi les derniers arrivés seraient prioritairement servis.