PARIS VOX – EN PARTENARIAT AVEC LA REVUE LITTÉRAIRE NON CONFORME LIVR’ARBITRES, RETROUVEZ DÉSORMAIS RÉGULIÈREMENT SUR PARIS VOX UNE SÉLECTION D’EXTRAITS DE TEXTES LITTÉRAIRES ÉVOQUANT PARIS ET L’ILE DE FRANCE, LEUR HISTOIRE, LEURS HABITANTS, LEURS RUES ET LEURS MONUMENTS…. AUJOURD’HUI, MAURICE BARDECHE.
« Henri Beyle, que nous appelleront dès maintenant Stendhal, a seize ans lorsqu’il quitte Grenoble au mois de novembre 1799, pour faire avec le siècle son entrée dans la vie. Il quittait cette école centrale de l’Isère qu’il aimait tant et où on lui avait si bien enseigné les mathématiques. Il allait à Paris pour se présenter à l’examen d’entrée à l’école Polytechnique. Il ne s’y présenta pas. Au lieu d’être polytechnicien, il devint Parisien ; au lieu d’un brevet, il eut un protecteur. Pendant cinq ans, il allait faire là un double apprentissage, son apprentissage des lettres dans une époque qui admirait Laharpe, Lemercier, Fabre d’Eglantine et qui découvrait cependant Delphine ou Atala, et son apprentissage du monde dans une société où les femmes étaient faciles, où la vie avait pris l’odeur musquée du directoire, et qui se souvenait pourtant des manières qu’on avait sous Louis XVI. »
Maurice Bardèche, « Stendhal romancier », éditions de la Table Ronde.
