Valérie Pécresse ne veut pas de lycée « Angela Davis »

Valérie Pécresse ne veut pas de lycée « Angela Davis »

Paris Vox – Il n’y a sans doute pas assez de personnages glorieux, exceptionnels ou méritants dans l’histoire de France pour devoir aller chercher outre-atlantique des noms pour baptiser les établissements scolaires franciliens. Mais c’est désormais la mode, surtout s’il s’agit d’afro-américains militants. Cependant, cette fois le bouchon a été poussé un peu trop loin et même Valérie Pécresse s’oppose à ce qu’un établissement de Seine-Saint-Denis prenne le nom de l’activiste radicale, membre du Black Panther Party, « Angela Davis ».

Ainsi, le groupe majoritaire du conseil régional d’Ile-de-France, à majorité Les Républicains (LR), a déposé mercredi 29 mars, avec le soutien de la présidente de région Valérie Pécresse, un amendement visant à changer le nom du lycée Angela-Davis à Saint-Denis, au nom des « valeurs républicaines ».

Les élus de droite reprochent, entre autres, à Angela Davis d’avoir signé, en 2013, « une tribune contre l’interdiction du voile dans les crèches associatives ou d’avoir déclaré qu’une femme voilée pouvait être “plus féministe” qu’une femme qui ne l’est pas ».

De plus en 2021, la militante racialiste paraphait une tribune collective à la suite de la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France, un texte qui fustigeait « cette mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyen.ne.s et des immigré.e.s racisé.e.s (sic), comme en témoignent des mesures comme la dissolution du CCIF, et un ensemble de lois telles que la loi contre le port du voile, les lois sur l’immigration, la loi islamophobe contre le “séparatisme” ».

Estimant impensable qu’un établissement public français porte le nom d’une militante politique ayant insulté le pays et ses institutions, la présidente de région a annoncé « saisir personnellement le ministre de l’Éducation nationale et le préfet de région au titre du contrôle de légalité pour analyser cette question ».

Le choix du nom de l’établissement devrait, au plus tôt, être arrêté le 31 mai.