Paris Vox – (Tribunes) Kurt Zouma fait la une des journaux. Cette exposition ne serait-elle pas un peu disproportionnée ?
« L’affaire » Kurt Zouma est révélatrice à plus d’un titre.
Tout d’abord, cet unanimisme à condamner quelqu’un qui se retrouve sous le feu médiatique me met toujours mal à l’aise. Si ignobles soient les agissements d’une personne, celle-ci a droit à défense et à rédemption. Filmer ce genre de comportement et le mettre sur les réseaux sociaux me semblent relever encore plus de la stupidité que de la cruauté.
Mais surtout, de quoi parlons-nous ? De maltraitance animale. Que cela doit être condamné ne souffre pas de contestation, mais que cela devienne l’affaire du siècle contribue à une confusion des valeurs. Même ceux qui ne suivent pas le football savent aujourd’hui qui est Kurt Zouma, combien connaissent le nom de Mason Greenwood ? Ce joueur anglais est soupçonné de viol et de violence conjugale sur sa compagne. Combien connaissent Benjamin Mendy ? Cet international français évoluant en Angleterre est inculpé de viol et d’agression sexuelle, après un séjour derrière les barreaux, il est actuellement en liberté surveillée.
Soyons honnêtes, qu’est-ce qui est le plus grave ?
On en arrive à un point où l’on va être bouleversé par des images de guerre non du fait de cadavres humains, mais de celui d’un cheval au milieu de ceux-ci. Et enfin, le sujet que l’on n’abordera pas au JT, quel rapport aux animaux les congénères du milieu de Kurt Zouma ont-ils ? Les animaux de compagnie présents à Sarcelles ou à Vaux-en-Velin sont plus des pitbulls que des chats et sont élevés de manière très dure, n’a-t-on pas vu des racailles expliquer que l’on devait parler durement à leur chien et que toute tentative de caresse serait interprétée par celui-ci comme un signe de faiblesse et exposait à morsure.
Peut-être les animalistes pourraient-ils se pencher sur le rapport aux animaux dans certains faubourgs de villes françaises…