Paris Vox – Plus de 4 ans après les faits débute ce lundi la procès d’Hamou Benlatreche, un algérien de 41 ans accusé d’avoir blessé six soldats de l’opération Sentinelle en fonçant sur eux au volant de sa voiture devant leur local de Levallois-Perret, avant de prendre la fuite.
Cette nouvelle « chance pour la France » est jugée pour «tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste».
Face à ces lourdes accusations, l’accusé a toujours soutenu qu’il avait été « victime d’un malaise » et avait « perdu le contrôle de son véhicule » ; retrouvant par contre suffisamment ses esprits pour prendre ensuite la fuite et résister à la police.
Pour les parties civiles, les faits, survenus en pleine vague d’attentats djihadistes en France, portent bien la marque des attaques préconisées par le groupe État islamique (EI).
Le véhicule du fuyard avait été intercepté cinq heures plus tard sur l’autoroute A16 près de Calais (Nord). Son conducteur avait été grièvement blessé par balles alors qu’il refusait d’obtempérer. Il devra comparaître pendant deux semaines devant une cour d’assises spécialement composée.
Le récit des victimes et témoins directs, l’analyse de la vidéosurveillance et deux expertises médicales rendent «la scène incompatible avec le scénario proposé» par l’accusé – une perte de connaissance durant laquelle son pied se serait maintenu enfoncé sur la pédale d’accélération -, selon le réquisitoire définitif rendu en décembre 2020.