Paris Vox – Valérie Pécresse plaide pour la reconnaissance numérique des identités dans les transports. En proposant cette prétendue “solution”, elle oublie (volontairement ?) les racines du problème.
Le Président de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, était ce matin l’invité de France Info. Face au terrorisme, elle indique notamment sa volonté d’utiliser la reconnaissance faciale.
Ce souhait de Valérie Pécresse parait cependant néfaste pour plusieurs raisons. En quoi la surveillance de millions de citoyens éviteraient pareils drames ? Pour mémoire, la ville de Nice, pionnière en vidéo surveillance, a pourtant subi un nouvel attentat sanglant.
Le fait de reconnaître et d’identifier les gens dans les transports vise quel but ? Selon Pécresse, cela permettra d’identifier les personnes recherchées par la police. Mais si les auteurs d’attentats ne sont certes pas tous primo délinquants, ils ne sont pas pour autant tous recherchés par la police.
Plus grave, cette volonté de multiplier les brimades et la surveillance sur l’ensemble de la population s’accompagne d’un laxisme coupable aux frontières extérieures du pays.
Si les premières pistes de l’enquête à Nice s’avèrent exactes, ce barbare islamiste serait rentré en Europe aidé par des associations humanitaires, en transitant par Lampedusa (Italie). Ce dernier serait de nationalité tunisienne (un pays en paix qui ne devrait donc pas donner droit au statut de “réfugié”). Il serait donc rentré sur notre sol sans avoir à se soucier le moins du monde de la vidéo surveillance ou des dispositifs de sécurité électroniques.
Valérie Pécresse devrait plutôt s’attaquer aux racines du mal. C’est ailleurs qu’elle doit chercher plutôt que d’imposer de nouveaux systèmes de surveillances. Ces derniers systèmes sont en plus régulièrement l’objet de piratages et pourraient être détournés de leur usage initial.