Crise de la Covid 19 : en route pour le « confinement Medef » ?

Crise de la Covid 19 : en route pour le « confinement Medef » ?

Paris Vox (Tribune) – N’aurons-nous plus, demain, comme unique droit que celui de travailler ? C’est en tout cas ce que l’on peut craindre à quelques heures de la prise de parole du Président Macron qui va annoncer les nouvelles mesures coercitives et liberticides sensées entraver une épidémie dont certains interrogent encore l’ampleur au  vu des chiffres actuels de mortalité…

Tous les loisirs interdits, les interactions familiales et amicales réduites  à quasi néant, les activités sportives bannies, la culture réduite à internet à la télévision et les droits de sortie limités aux heures de travail, voilà à quoi pourraient bien ressembler nos existences – on n’ose plus employer le mot « vie » – après le nouveau « tour de vis » promis par nos gouvernants pour contrer  un virus  qui – selon les brillants experts – frappe impitoyablement dans les salles espacées et aérées des restaurants ou des cinémas mais se montre totalement inoffensif dans les métros et trains bondés aux heures de pointe, conduisant les nouveaux esclaves à la seule activité qui mérite apparemment de mettre des vies en danger : faire « tourner l’économie » et ne pas trop plomber la croissance…  Double peine donc que ce futur néo-confinement, ou « confinement Medef », qui réduira nos jours à la seule fonction productive, l’enfermement strict bordant chaque journée et semaine de travail. Un parfait cauchemar mis en place « pour notre bien »  bien entendu, et avec la promesse plus ou moins vague qu’il ne sera que « temporaire ».

 Double peine donc que ce futur néo-confinement, ou « confinement Medef »

Le populo transformé dans son intégralité en vaste troupeau de travailleurs zombifiés par la trouille ne se déplaçant que pour se rendre au travail avant de regagner – volontairement – son cachot en espérant fébrilement qu’on lui octroie prochainement un petite permission de promenade ou un rapide droit de visite, le plus exalté des tyrans à l’ancienne ne l’aurait pas imaginé, même dans ses rêves les plus ambitieux et les plus fous ! Finis les manifs, les réunions politiques, les colloques intellectuels, les fêtes, les mariages, les cours de boxe, les marathons, les  excursions, les voyages, les randonnées, les bisous, les étreintes, les bacchanales… l’ordre sanitaire règne ! Le Docteur Knock a pris le pouvoir et contrôle la marionnette Macron !

Qui aurait pu imaginer qu’on en arrive là, aussi vite, sans qu’aucune opposition sérieuse et audible ne se dresse face à cette incroyable opération de sidération médiatique,  à ce coup d’état expertocratique ? Aucun débat contradictoire, aucune analyse sereine et sérieuse des chiffres, uniquement des injonctions liberticides aussi incohérentes qu’inefficaces….

On s’agite pathétiquement autour du cadavre depuis longtemps trépassé de la liberté d’expression en exhibant pathétiquement les caricatures scatologiques de Charlie Hebdo, mais c’est bien l’ensemble de nos libertés qui est en train d’être sacrifié sur l’autel de la prétendue précaution médicale…  Une « précaution » sensée assurer notre « survie », une survie d’esclaves, d’outils au service unique de l’économie, arrachés à toutes leurs  affinités et à tous leurs liens sociaux et amicaux, à toutes leurs passions, encouragés à abandonner leurs parents, leurs anciens… bref, une survie parfaitement intolérable à tout être ayant la prétention d’être un homme dans une acceptation à peu près digne de ce terme.

Xavier Eman