Alvarium: “la France a su renaître bien des fois à des moments où tout semblait perdu”

Alvarium: “la France a su renaître bien des fois à des moments où tout semblait perdu”

Paris Vox – Rencontre avec Jean-Eudes Gannat de l’Alvarium pour parler d’actualité et des activités qu’il mène.

On a pu voir qu’Auctorum avait repris ses maraudes, l’Alvarium a t-il pu reprendre ses activités d’aide et de soutiens aux nécessiteux ?

Tardivement, trop tardivement. Nous avons fait l’erreur d’écrire d’abord au Ministère de l’Intérieur, ensuite à la préfecture pour faire partie des associations de la réserve civique ou au moins avoir une autorisation en bonne et due forme. Cet excès de légalisme nous a fait perdre du temps puisque personne n’a daigné nous répondre. Notre naïveté n’a pas fait long feu cependant, et nous avons constaté que très vite l’extrême-gauche locale avait pour sa part obtenu toutes les autorisations nécessaires, et que son squat en centre-ville avait même le droit de continuer à accueillir du public…

Toutefois un certain nombre de militants s’étaient rendus utiles avant la reprise des maraudes ; aide ponctuelle à des foyers démunis, soutien à des paysans, confection de masques qui seront prochainement distribués, travail au potager communautaire.

Comment avez-vous pu mettre le confinement “à profit” pour vous et vos militants ?

Pour beaucoup le confinement a été l’occasion de se recentrer, de faire du sport, de lire plus, d’en profiter pour écouter les différentes émissions alternatives de nos camarades de tous les horizons. Le temps libre des uns et des autres nous a permis de publier sur notre site des critiques de livres et de films, ou des textes de réflexion sur l’actualité.

Mais je pense qu’il ne faut pas se leurrer ; l’autodiscipline est un exercice plus que difficile, cet enfermement donne le sentiment de perdre du temps et nous sommes nombreux à bouillir d’impatience en attendant la reprise des activités politiques et communautaires.

Certains arguent que le Covid-19 est avant tout la maladie de la mondialisation / globalisation. Qu’en pensez-vous ? Quel est l’antidote ?

C’est vrai et faux. Comme l’a fait remarquer Alain de Benoîst, il faut faire attention à ne pas tomber dans un raisonnement simpliste selon lequel les frontières nous auraient protégé automatiquement du virus. La France et l’Europe ont connu d’autres épidémies bien avant le libre-échange et les vols transnationaux. Cependant il est clair que l’idéologie mondialiste avec son dogme sans-frontiériste a paralysé nos dirigeants et les a empêché de prendre des décisions de bon sens. La future interdiction de circuler entre départements tout en autorisant la venue de millions de touristes de l’Union Européenne est un exemple parmi d’autres de cette atrophie mentale et idéologique des gouvernants.

En revanche le contrôle total des populations, les dogmes scientifiques imposés, la police de la pensée, la mort d’un certain nombre de TPE/PME (pendant que bien des multinationales prospèrent ou survivent), les spéculations financières engendrées, la tolérance imposée aux milices d’Etat dans les quartiers immigrées mise en parallèle avec leur dureté vis-à-vis des autochtones ; tout cela montre bien comment les mondialistes profitent de la situation. En ce sens, ce virus est le leur puisqu’il leur est une excuse pour affermir leur pouvoir. Et la psychose entretenue autour du virus est la leur. Partant de là, la crise économique qui arrive sera bien la leur, et pas celle du coronavirus derrière lequel ils vont immédiatement se réfugier.
Par ailleurs si nous n’étions pas devenu un pays du Tiers-Monde en terme d’infrastructures publiques, ce virus à faible létalité n’aurait jamais eu un tel impact. Or, les responsables de cette dégringolade des hôpitaux publics, comme de la délocalisation de nos usines de masques et de gel (et de tout le reste) ce sont eux. Doublement, triplement responsables donc.

A l’approche du 9 mai, que vous inspire Sébastien Deyzieu et pourquoi il est important selon vous de saluer sa mémoire ?

Sebastien Deyzieu n’était pas un visage connu des milieux militants. Il n’avait pas non plus semble-t-il de condamnation d’aucune sorte à son actif ; ce n’était pas un dangereux multirécidiviste. C’était un « jeune français sans histoires » comme le dit la chanson, et ça n’a pas empêché des flics zélés de le poursuivre jusqu’au 4ème étage d’un immeuble, d’où il fera une chute mortelle. Mortelle, mais pas accidentelle. Sauf à penser qu’on peut se défenestrer accidentellement.

Sébastien est mort parce qu’il était nationaliste, et les policiers responsables de cet « accident » n’ont pas été inquiétés. Une jeunesse idéaliste, avec toute la vie devant elle, qui s’écrase dans un bruit sourd en bas d’une minuscule cour d’immeuble ; c’est glaçant et tristement symbolique. Cela doit nous inciter à l’humilité et au courage. Comme tous les morts de la cause nationale (et des guerres de Vendée dont j’ai été très triste que vous ne parliez pas lors de votre émission par ailleurs excellente), Sébastien Deyzieu mérite un hommage bien au-delà de la sensibilité politique à laquelle il semblait se rattacher. De la même manière que les morts du 6 février 1934 ne peuvent ni ne doivent recevoir l’hommage seulement de tel ou tel mouvement royaliste.

A l’heure où les forces de l’ordre républicain trouvent tant de défenseurs dans les rangs des patriotes, il est bon de se rappeler que Sébastien Deyzieu, sympathisant anonyme de la cause nationale, aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. De la même manière que les LBD éborgnent au hasard quand il faut réprimer les français, sans s’occuper de la couleur politique, il importe que nous fassions front dans la lutte comme dans les commémorations. La longue cohorte silencieuse de ceux qui sont morts pour la Cause -ou ont vécu pour elle- mérite bien cela, par-delà les divisions ou les considérations marketing.

Nous vous laissons conclure librement

Nous ne pourrons hélas participer cette année au traditionnel C9M. Pourtant Massoni n’est plus là. Mais ses successeurs ont fait mieux ; c’est désormais la France entière qui est interdite de manifestation, de messe, de course à pied sans ausweiss et même de visite aux grands-parents s’ils ne sont pas sur leur lit de mort. Toute la France ? Non, une multitude de petits villages envahis résistent encore et toujours aux lois gauloises…
C’est dire comme la situation a empiré en 26 années, dans une indifférence quasi-générale. Le cerveau occupé par la technologie, la société de consommation et l’abêtissement de masse, nos compatriotes semblent être irrémédiablement individualistes et jouisseurs. Peu ou plus d’enfants, peu ou plus de conscience identitaire ; peu ou plus d’envie de vivre pourrait-on dire. Dans ces conditions où tout semble perdu, il est tentant de mépriser les français et de refuser de leur venir en aide. « Ces cons n’auront que ce qu’ils méritent » peut-on entendre régulièrement. Se complaire dans de tels sentiments traduirait de notre part des germes de cet instinct de mort que nous nous plaisons à dénoncer chez les autres. Pour la plupart nous aurons des enfants et rien que pour cette raison rien de doit pouvoir nous faire abandonner le combat. Mais indépendamment de cette vision, il faut toujours garder à l’esprit que bien qu’aucune civilisation ne soit immortelle, la France a su renaître bien des fois à des moments où tout semblait perdu. Charles Martel arrêtant la poussée réputée invincible des arabes à Poitiers, (et la Reconquista espagnole après plusieurs siècles d’occupation!), Jehanne d’Arc sauvant un dauphin chétif dans une guerre où ni les seigneurs français, ni les anglais, occupés à se partager le territoire, n’auraient jamais crû perdre face à une pucelle de 19 ans, la peste noire, les guerres de religions et ses millions de morts, la Révolution de 1789 ; combien de fois la France a-t-elle connu des ennemis plus terribles que Sibeth N’Diaye et Emmanuel Macron et s’en est pourtant tirée ? Pouvons-nous imaginer qu’après tant de sacrifices et de glorieux épisodes nous puissions baisser les bras sans avoir combattu jusqu’au bout ?
L’Histoire est l’œuvre des minorités actives et convaincues que les masses finissent toujours par suivre. Ce n’est pas aux français qu’il faut en vouloir ; c’est à nous qui avons la prétention de la lucidité de nous remettre en question et de faire le maximum, avec sérieux et abnégation. Et quand bien-même nous ne connaîtrions pas cette victoire à laquelle nous voulons croire, notre sacrifice inspirera les générations suivantes comme nous nous inspirons des sacrifices de Sébastien Deyzieu et de tous ceux qui nous ont précédé.

Enfin, je crois que la conjoncture économique et politique qui s’annonce devrait nous rendre plus audible auprès de nos concitoyens, pourvu que nous retournions à leur rencontre plus activement maintenant que nos canaux de diffusion sur les réseaux sociaux disparaissent au fur et à mesure.

Pour suivre les activités de l’Alvarium, c’est ici !