Villani et Griveaux, les deux faces d’une pièce unique !

Villani et Griveaux, les deux faces d’une pièce unique !

Paris Vox – Et si la division entre Griveaux et Villani faisait finalementles affaires de La République En Marche?

La candidature dissidente de Cédric Villani ferait-elle en réalité les affaires de Benjamin Griveaux? Anne Hidalgo souffre depuis plusieurs mois d’un syndrome de rejet personnifié. Aucun maire de Paris n’avait jusqu’alors connu un tel désamour autour de sa propre personne. On peut rapprocher cette situation de celle vécue par Nicolas Sarkozy ou, à un degré moindre, François Hollande. L’impopularité de l’édile est maximale, mais un noyau de fidèles reste toutefois pour soutenir l’élu en place.

Pour ravir la Mairie à Anne Hidalgo il faudra remporter non pas une élection mais vingt. C’est belle et bien dans chaque arrondissement que se jouera cette bataille. Il conviendra ainsi de voir quels sont les candidats dans chacun de ses arrondissements. C’est là où la désunion entre Benjamin Griveaux et Cédric Villani s’avère intéressante. Les deux candidats ne se présentent pas frontalement l’un contre l’autre. On peut parier que chacun présentera des colistiers avec des profils différents dans chaque arrondissement. L’un amènera ici un profil plus de “gauche”, l’autre plus de “droite” sans oublier les fameuses personnalités issues de la “société civile”.

L’un ne pourra donc pas éliminer l’autre. On a donc au final affaire là à un hydre bicéphale “marcheur”. Chaque camp fait actuellement mine de vouloir tuer l’autre. Mais cette zizanie fait pourtant pleinement le jeu d’En Marche.

On ne parle pas des Républicains, certains ont d’ores et déjà rallié Griveaux. Les autres semblent perdus dans des batailles de boutiquiers. Mais surtout ils n’occupent pas l’espace médiatique. L’espace médiatique est entièrement occupé par Anne Hidalgo et les deux candidats d’En Marche. La division profite aux marcheurs, elle coalise les anti hidalgo autour de ces deux têtes.

Et rien ne nous indique qu’une réconciliation entre les deux candidats soit impossible. Celle-ci pourrait intervenir avant l’élection, lors de l’entre deux tours ou même après le second tour. Cette réconciliation aura alors un grand gagnant, le parti présidentiel. Au regard des ces faits on peut mieux comprendre pourquoi Villani n’a pas été exclu d’En Marche.

Les parisiens et le “rayonnement de la ville” doivent bien valoir quelques calculs…