Paris Vox – Plusieurs centaines de Gilets Jaunes ont marché dans Paris, à leur tête, de nombreux blessés. Symbole de la violence utilisée par le pouvoir Macronien contre ce mouvement, ces “mutilés” réclament notamment l’interdiction des lanceurs de balles de défense
Dimanche 2 juin, place de la Bastille à Paris, plusieurs centaines de Gilets Jaunes sont réunis. A l’avant du cortège, on distingue des manifestants blessés lors des précédentes manifestations.
Le cortège s’élance en direction de la place de la Nation. Une banderole réclame l’interdiction des grenades et des LBD. Une autre présente plusieurs visages de blessés,
Les slogans claquent dans Paris et sont simples et efficaces: “Police partout, justice nulle part” ou “Macron démission, Castaner en prison”, ou encore un slogan plus sobre “Stop aux mutilations”.
Laurent Nunez ferme sur RTL
En même temps que s’élançait le cortège, Laurent Nunez s’exprimait sur l’antenne de RTL. Interrogé sur les violences policières, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur a réitéré son soutien aux forces de l’ordre. Il a ainsi déclaré: “ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un oeil a été éborgné, que la violence est illégale”. Montrant sa fermeté il n’a pas voulu faire d’excuses indiquant qu’il préférait s’en remettre “à la justice de mon pays”.
Le journaliste David Dufresne, qui a œuvré à la médiatisation de la répression du mouvement des Gilets Jaunes et aux conséquences de celle-ci, à réagi sur Twitter aux déclarations du secrétaire d’État par ces quelques mots: “Après le déni, l’indécence“.
On dénombre presque 2 500 blessés depuis novembre dernier. Parmi les blessés, “23 personnes ont été éborgnées, 5 ont perdu la main, un a été amputé d’un testicule, un a perdu l’odorat…“ selon les organisateurs de la marche des mutilés. Pour ces personnes comme pour l’ensemble des Gilets Jaunes, l’absence d’une véritable réponse politique demeure…