Paris Vox – (Tribunes) La nouvelle est passée presque inaperçue: le Rassemblement National n’aura pas de listes aux élections municipales à Paris. La nouvelle fait réagir Jean Ernice qui trouve que le signal envoyé est mauvais à plus d’un titre.
La nouvelle a fuité dans la presse, le Rassemblement National n’aura pas de listes aux élections municipales de Paris. Choix a été fait de rallier la candidature de Serge Federbusch. Ce dernier n’est pas un inconnu des parisiens, animateur du site “delanopolis”. Il connait bien l’ancien maire, Bertrand Delanoe, pour avoir été un temps son conseiller à l’urbanisme. Il est par la suite devenu conseiller apparenté UMP dans le Xe arrondissement de Paris. En 2014, il rallie Charles Beigbeder avec une liste censée censée initialement concurrencer l’UMP.
Revenons à notre sujet !
L’absence d’une liste RN est surprenante. Autant, le fait de faire une grande alliance d’opposants à Anne Hidalgo pourrait faire sens, mais cela ne devrait pas se faire sans afficher clairement ses couleurs.
Le Rassemblement National, quand il s’appelait encore Front National avait un temps affiché le slogan: “Premier parti de France”.
Ainsi le parti qui s’autoproclamait il y a quelques mois le premier parti de France renoncerait à se présenter dans la capitale du pays. Chacun conviendra que l’électorat parisien semble rétif aux idées patriotes promues par le RN. Pour autant, refuser le combat électoral avant même de l’avoir mené est une défaite cinglante, ne serait-ce que d’un point de vue symbolique. Le signal envoyé aux soutiens des idées patriotes à Paris est mauvais, on leur signifie ainsi que la ville est perdue pour eux et que le mieux reste désormais l’exil ! Pour les opposants aux RN, nombreux, c’est au contraire une victoire par K-O sans avoir même besoin d’enfiler les gants! Ras-l-front n’en demandait pas tant !
Paris se meurt, le RN déserte ?
Le délabrement avancé des quartiers nord de Paris est pourtant un laboratoire à ciel ouvert des dysfonctionnements hidalgiens et plus largement des politiques dites progressistes dans le cadre d’une mondialisation dérégulée.
Abandonner un terrain défavorable plutôt que de proposer des alternatives qui sont pourtant vitales est très décevant. En agissant de la sorte, le Rassemblement National se coupe de Paris et de bien plus symboliquement. Quel crédit donnera t-on à ce parti pour conduire les destinées d’un pays dont il déserte la capitale ? En attendant, de son côté, En Marche se met en ordre de bataille.