Paris Vox – Des élèves avocats s’engagent aux côté des clandestins en proposant des permanences pour aider les demandeurs d’asile.
C’est le site Infomigrants, site d’information à destinations des migrants et décliné en français, anglais et arabe, qui relève cette nouvelle. Des élèves avocats de la clinique juridique de l’École de formation des barreaux de la Cour d’appel de Paris proposent des permanences gratuites pour aider les demandeurs d’asile.
Sur le site GoFundMe, où les élèves cherchent des financements pour mener à bien leurs projet, c’est ainsi qu’est décrite l’ambition du projet:
Nous sommes aujourd’hui à l’aune de nos carrières, que nous avons décidé de mettre au service de ceux que l’horreur a muselé et que les obstacles tourmentent.
Avec d’autres – mais trop peu –, les avocats sont des acteurs de premier plan dans la lutte pour la défense des droits de l’homme.
Les politiques migratoires se durcissent, les murs s’érigent, et les conditions d’accueil en France piétinent la dignité de ceux qui ont parcouru le chemin périlleux de l’exil pour demander asile.
Afin que ceux qui sont éloignés des structures juridiques de conseil sachent faire valoir leurs droits, nous avons mis en place des permanences tous les samedis matins à l’Espace Ramey Solidarité dans le 18ème pour conseiller les demandeurs d’asile, patients de la Clinique juridique, dans le cadre de leur procédure devant l’OFPRA et la CNDA.
Au cours de son rendez-vous avec les cliniciens élèves-avocats de la Clinique juridique, lesquels se trouveront sous l’égide d’un avocat spécialisé en droit d’asile et d’un traducteur, le demandeur d’asile pourra bénéficier d’une aide au récit ainsi que d’une préparation à l’entretien devant l’OFPRA ou à l’audience devant la CNDA.
Les élèves-avocats auront suivi au préalable une formation avant la tenue des permanences. Pour l’année 2019, une formation a eu lieu le 26 janvier dernier. Elle a recueilli plus de 250 participants dont 200 élèves-avocats volontaires prêts à s’investir
Nous savons combien ces entretiens ou ces audiences peuvent déterminer le destin des réfugiés. Nous savons combien une préparation permet de sauver une vie.
Nous constatons aussi combien la complexité de la matière, la réduction des délais de procédure a sacrifié la préparation des demandeurs d’asile sur l’autel tragique de la gestion de flux.
NOUS AVONS AUJOURD’HUI BESOIN DE FONDS pour organiser nos permanences qui accueilleront les demandeurs d’asile (frais d’aménagement, achat de matériel, impressions des flyers, photocopies, café, thés etc..)
A l’heure de la rédaction et alors qu’elle est ouverte depuis dix jours la cagnotte affichait 35 euros récoltés, loin des 2 000 euros escomptés… Les français semblent avoir d’autres priorités que les futures stars du barreau…