Paris Vox – Alors que le déficit de la sécurité sociale est toujours un gouffre béant, l’inflation continue et la forte hausse des prix des nouveaux médicaments ne va certainement pas aider à remettre les comptes dans le vert.
Un groupement d’associations françaises dénonce les prix des nouveaux traitements médicamenteux. En effet le prix de nouveaux médicaments vient d’être annoncé : en un mot ils sont stratosphériques. Ces traitements concernent le plus souvent des maladies lourdes telles que le cancer, les hépatites ou d’autres maladies rares. Dans un livre blanc commun ces 8 associations demandent au gouvernement français que les prix trop hauts soient renégociés.
Comme chiffre exemple, pour gagner une année de vie supplémentaire en oncologie, le prix moyen est passé de 15 877 euros en 1996 à 175 968 euros en 2016 soit à peine 20 ans plus tard. Est-ce normal que ce prix soit multiplié par 12 en 20 ans ? Un autre exemple est le traitement Keytruda. Il coûte 72 000 euros par an mais la Haute autorité de santé n’a fait état que de « faibles améliorations du service médical rendu aux patients » par rapport aux anciens traitements bien moins onéreux.
Le prix des médicaments est fixé par négociation entre le gouvernement et les industriels du sceteur. Ce livre blanc dénonce un système de fixation des prix « opaque », dans lequel le gouvernement subit des pressions. Il regrrette également le manque de transparence des laboratoires sur les coûts réels de production. Nous rappelons ici qu’Agnès Buzyn, actuelleministre d ela santé, a été rémunéré par les laboratoires pendant au moins 14 mois.
Avec un tel coût des médicaments, plusieurs questions se posent. Comment l’état va-t-il pouvoir continuer à assurer un système équitable pour tous les citoyens ? Qui mettra un frein à l’appetit sans borne des laboratoires pharmaceutiques? Quand contrôlera-t-on efficacement le lobbying de ces derniers?