Paris Vox – La défense d’un travailleur clandestin par le Maire de Malakoff pose plusieurs questions.
A Malakoff, sous l’impulsion du collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), une manifestation avait lieu samedi dernier pour demander la régularisation d’un travailleur clandestin. Le rassemblement a bénéficié d’articles favorables dans la presse subventionnée comme cet article du Parisien. On apprend dans cet article que le Maire encarté PCF de Malakoff, Jacqueline Belhomme, était présente à ce rassemblement.
Dans un courrier adressé au directeur du magasin Monoprix, où était employé le travailleur clandestin, que nous nous sommes procuré, l’édile de Malakoff réitère son soutien au travailleur illégal.
Cette lettre peut amener plusieurs observations:
- La lettre n’est pas un soutien spontané, mais une demande du collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine faite à l’édile.
- Le Maire parle de travail sous une “identité différente en raison de sa situation administrative”, ce qui représente une vision biaisée de la réalité. Le travailleur aujourd’hui défendu a tout simplement dupé son entreprise sciemment en utilisant les papiers de son oncle. La situation administrative est certainement très simple, l’homme n’était pas autorisé à travailler ou à vivre sur le territoire national.
- Le Maire poursuit sa lettre en écrivant “voulant en finir avec la précarité”. Il s’agit là aussi d’un arrangement avec la réalité. L’homme a en fait tenté de profiter de la loi qui prévoit qu’une personne vivant en France depuis plus de 5 ans avec une ancienneté de travail de 8 mois sur les 2 dernières années ou de 30 mois sur les 5 dernières années peut prétendre à une régularisation de son statut et obtenir un titre de séjour. Une loi aberrante qui encourage les tromperies et les falsifications…
Au delà de la lettre, la situation de cet homme est donc symptomatique de l’hypocrisie qui règne en matière d’immigration. Une personne clandestine est ainsi encouragée à mentir à son employeur afin d’espérer en retour une régularisation. C’était déjà le cas avec l’affaire Burger King il y a quelques mois. Concernant ces cas, les nouvelles dispositions de la Loi Collomb ne prévoient aucun changement… Et pendant ce temps le chômage des français reste au plus haut…