Paris Vox – Le député des Hauts de Seine, Thierry Solère, vient d’être nommé questeur de l’Assemblée Nationale. Cette décision fait polémique dans les rangs de la droite. Quel est le rôle du questeur et qui est Thierry Solère ?
L’élection de Thierry Solère comme troisième questeur de l’Assemblée Nationale pose de nombreuses questions.
Qui est Thierry Solère ?
Thierry Solère est député des Hauts de Seine. Agé de 45 ans, il est élu depuis 2004 dans les Hauts de Seine où il a été conseiller général et régional notamment.
Lors de l’élection législatives de 2012, il se présente contre l’avis de son parti (UMP). Sa candidature entraîne son exclusion de l’UMP mais ne l’empêche par de battre Claude Guéant qui avait été investi.
Sa victoire lui permet d’être réintégré au parti de droite.
Il est également l’organisateur de la primaire de la droite et du centre qui a élu François Fillon pour être candidat à la présidentielle. Il devient porte-parole de ce dernier mais le quitte lors de “l’affaire Fillon”.
Il est la tête de file du nouveau groupe Macron-compatible “les constructifs”.
Qu’est ce qu’un questeur ?
Le site de l’Assemblée Nationale explique que les questeurs, au nombre de trois, sont désignés par les députés. Ils sont responsables de la gestion administrative et financière de l’Assemblée. Ils élaborent, notamment, le budget de l’Assemblée, gèrent les crédits et engagent les dépenses. En charge pour les questeurs de suivre les budgets obtenus auprès de l’Etat. Les questeurs touchent une indemnité supérieure à celle des autres députés en raison des tâches supplémentaires.
Pourquoi une polémique sur le choix de Monsieur Solère ?
La tradition veut que “depuis 1973, deux d’entre eux appartiennent à la majorité, le troisième à l’opposition.”. Pour les Républicains “légitimes”, Thierry Solère est le chef de file d’un groupe qui, votant la confiance au gouvernement, n’est pas considéré par tous comme membre de l’opposition. Il plaide une opposition de projet constructive (voir notre article sur la constitution de ce groupe.) Eric Ciotti, qui faisait face à Thierry Solère, pour ce poste ne décolère pas et parle même de “déni de démocratie”.