Paris Vox – Thomas Savare, l’actuel propriétaire du club de rugby parisien, a annoncé à qui il comptait revendre le Stade Français Paris au richissime Hans-Peter Wild. Qui est cet homme et quel et son dessein ?
Hans-Peter Wild a été préféré au projet d’anciens joueurs du Stade Français pour la reprise du club. Les garanties financières ont semblé plus solides du côté de l’investisseur allemand.
Histoire familiale et fortune
Hans-Peter Wild a 75 ans et ne découvre pas la capitale française avec ce projet de rachat. Il est passé par l’université de la Sorbonne à Paris lors de son beau cursus universitaire (qui l’a mené également à Mannheim et à Cambridge notamment).
On peut reconnaître qu’avec une fortune estimée à 2,7 milliards d’euros par Forbes (ce qui le classe dans le top 800 des hommes les plus riches du monde) ses arrières semblent solides.
L’homme, qui a gardé sa nationalité allemande, réside à l’année en Suisse et a fait richesse grâce à l’entreprise familiale dont il a pris les rennes en 1974 avant de la revendre en 2014 à une grande société américaine pour quelques 3 milliards de dollars.
Le cœur du métier de la société Wild était l’agro-alimentaire et son produit phare est le Capri-Sun (des poches de jus de fruits), la propriété de cette marque reste celle de la famille Wild.
Intérêt pour le rugby
La passion pour le rugby n’est pas nouvelle pour le néo-propriétaire du Stade Français. Il possède l’équipe d’Heidelberg RK la seule équipe de rugby professionnel (avec celle du SC 1880 Francfort) en Allemagne. Cette équipe truste de nombreuses victoires en championnat allemand avec 9 titres de champions pour 14 finales jouées.
Il a également créé en 2007 la Wild Rugby Academy avec pour objectif de former des joueurs et à terme permettre de monter une équipe nationale digne de ce nom outre-Rhin.
Hans-Peter Wild est également l’un des principaux donateurs de l’équipe d’Allemagne de rugby.
Mécénat pur au SFP ?
Pour l’heure, nous ne connaissons pas le véritable dessein de Hans-Peter Wild, vient-il en tant que généreux donateur ou bien vient-il pour développer sa marque Capri-Sun en France ? On sait qu’il est un généreux soutien de la « Marine Corps Scholarship Foundation » à laquelle il a fait un don de plus de 16 millions de dollars en 2016.
On peut néanmoins s’interroger sur un projet de faire progresser son business en France, le Capri-Sun domine son secteur de marché avec une part de 23,9% mais en Allemagne le produit a quasiment annihilé toute concurrence.
L’investisseur compte engager une dizaine de millions d’euros par an sur les trois prochaines années. Une goutte d’eau dans la richesse Wild mais qui devrait permettre au Stade Français de garder un budget compétitif. Il conviendra de prendre rapidement les bonnes décisions afin de pérenniser un club dont l’effectif est fragilisé suite à de nombreux transferts.