Paris Vox – Alors que les autorités s’activent pour porter assistance aux migrants clandestins qui occupent peu à peu tous les centres d’accueil et d’hébergement disponibles, les SDF sont totalement négligés durant ces mois d’été où l’on estime qu’ils sont « moins exposés » qu’en hiver.
Ainsi, le 115, numéro d’urgence mis à disposition des sans-abris et des clochards, se montre-t-il actuellement totalement déficient avec plus de 55% des appels qui n’aboutissent pas. C’est la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) qui avance ces chiffres et tire la sonnette d’alarme. Dans la plupart des départements étudiés, « dès 10 heures du matin, il n’y a plus de place pour les sans-abri » déplore Florent Gueguen, le directeur général de la Fnars.
Alors que la mortalité des SDF est aussi élevée en été qu’en hiver, leur situation, absente presque totalement des médias, ne semble intéresser personne. Les personnes isolées sont évidemment les plus exposées, ainsi à peine 11 % des femmes seules ont obtenu une place d’hébergement en juillet. Ne bénéficiant d’aucun des soutiens associatifs, politiques et médiatico-péople dont profitent les migrants du bout du monde, les SDF semblent désormais échapper totalement aux préoccupations de la bien-pensance.
La FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) regroupe 870 associations de solidarité et organismes qui vont vers et accueillent les plus démunis. Réseau généraliste de lutte contre les exclusions, la FNARS promeut le travail social, ouvre des espaces d’échanges entre tous les acteurs du secteur social, et défend la participation des personnes en situation d’exclusion à la réflexion sur les politiques publiques qui les concernent.