Après Nice, notre état d’urgence …

Après Nice, notre état d’urgence …

Paris Vox – Dorénavant, Paris Vox publiera régulièrement la retranscription écrite de la chronique de commentaire d’actualité d’Arnaud de Robert diffusée dans la Matinale de Radio Libertés. Aujourd’hui: retour sur l’attentat de Nice, l’impéritie du gouvernement et l’instrumentalisation d’un “état d’ urgence” inefficace.


 

L’effroyable attentat de Nice met encore une fois en lumière l’impéritie totale de nos gouvernants. Le spectacle avilissant de leurs disputes pour savoir qui du commissaire, préfet, du maire, du président du conseil général ou régional ou du ministre aurait dû mettre plus de contrôle ou d’hommes en est une illustration cinglante. Jusqu’ici, nous avions presque envie de rire au vaudeville d’un pouvoir de plus en plus fantoche et délirant. Mais on ne peut pas rire au milieu d’enfants morts, de familles déchirées et de blessés souffrant le martyr. On ne rit plus du tout en fait. Il reste seulement la sourde colère, celle dont je parlais au lendemain de l’attentat de Nice. Oui la colère devant l’absence totale d’intelligence, de sens moral, de dignité et d’honneur. Monsieur Cazeneuve, ministre de l’intérieur champion toutes catégories des attentats sanglants est toujours là, fier d’être lui, de jouer au durs alors qu’il est tout le contraire. La décence aurait voulu qu’il démissionne, au moins. Mais la décence n’est pas de mise chez ces gens-là. Ce qui compte c’est se maintenir, coute que coute à la fraction de pouvoir que l’oligarchie vous a octroyé. Et que dire de Valls et Hollande, pantins honteux et empruntés qui ne savent même plus quoi dire et à qui le dire, se bornant à de creux discours sur la guerre à la haine et le « vivre-ensemble » quand le cœur des hommes fiers et libres (et il en reste dans ce pays) appelle à la justice et la vengeance. Voilà ce qui nous gouverne, une clique de petits pétochards sans épaisseur, sans âme non plus. Commis de cuisine de l’oligarchie, agrippés à leurs strapontins institutionnels plus qu’à leur vie.

La vérité est que l’état d’urgence est juste bon à casser les pieds aux patriotes devenus bêtes noires et priorité des hommes de Cazeneuve.

De ces gens-là il n’y avait pas beaucoup à attendre en termes de riposte. Et l’on a pas été déçu. Annoncé comme terminé sous peu le matin même, le fameux état d’urgence se voyait prolongé de trois mois peu après que le camion fou ait opéré sa terrible besogne. Etat d’urgence dont certains demandent même dans les rangs parlementaires à ce qu’il devienne permanent ! On n’arrête plus les délires, c’est l’asile à ciel ouvert. La vérité est que l’état d’urgence est juste bon à casser les pieds aux patriotes devenus bêtes noires et priorité des hommes de Cazeneuve. Parce que l’état d’urgence ne sert à rien, ne protège rien ni personne. Dans une guerre asymétrique, à l’ennemi diffus et dispersé au sein de notre espace social, balader des policiers, gendarmes et militaires ne prévient en rien de l’intention et du passage à l’acte de croyants fanatisés et décidés. Cautère sur une jambe de bois, pas plus. Mais en haut lieu on s’imagine sans doute épater le pékin moyen. Grosse erreur ! Parce que la morts d’enfants à fini de secouer le neurone de chacun. Oh, bien sûr cela ne veut aucunement dire que tout le monde va se rebeller, mais en tout cas la plupart savent maintenant que rien ne les protège. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà maintenant qu’on invite les français à assurer leur propre sécurité en les appelant à rejoindre la réserve active. Suprême insulte faite au peuple que de lui demander finalement de se protéger lui-même puisqu’on n’y arrive pas. Et le tout en faisant comme par hasard appel au patriotisme larmoyant dont la gauche a le secret. Sans moi et j’espère sans nous tous, cette mascarade ne doit pas réussir malgré l’émotion légitime.

Guerre à la terreur, guerre à la haine, vivre-ensemble, esprit Charlie … des mots et des mots sans acte, jusqu’à la nausée.

Super état d’urgence, supplétifs citoyens, il ne manque que quelques bombinettes sur Daesh pour que le playmobil de l’Elysée ne rebombe le torse et ne s’empourpre de joie, lui que de sa vie n’a jamais rien entendu d’autre que le sifflement des balles de tennis à ses oreilles. Guerre à la terreur, guerre à la haine, vivre-ensemble, esprit Charlie … des mots et des mots sans acte, jusqu’à la nausée. Enfin espérons-le car les élections présidentielles arrivent tout de même.
Statistiquement, navré de le dire mais avec le réservoir migratoire que ces braves gens ont grandement contribué à constituer, statistiquement disais-je, il pourrait y avoir au moins deux autres attentats d’ici la fin de l’année. A Noël nous aurons donc droit au super-super état d’urgence avec l’arrivée de la réserve martienne. La classe. Avec en prime un bon petit faux coup d’état de l’extrême droaaate à la Erdogan et se sera vraiment la fête. Plutôt en rire qu’en pleurer. Allons ! Il faut se reprendre ! C’est à nous d’entrer en état d’urgence, pour notre peuple et notre pays. Oui tout faire pour virer rapidement toute cette clique politique vérolée. Et là il y a vraiment urgence !