Paris Vox – François Bousquet rédacteur en chef-adjoint du magazine « Éléments » consacre un pamphlet implacable à une icône de notre époque : Michel Foucault. L’auteur rédige, en une centaine de pages au vitriol, une “décanonisation” de la star incontestable des labos de recherche et coproducteur de la théorie du genre. A l’heure de Foucault dans la Pléiade, il était temps que l’on arrache au philosophe-effaceur de norme les innombrables masques qui lui assurent la plus longue réplique possible sur la scène médiatique et culturelle. C’est d’une plume légère mais redoutable que l’écrivain et critique François Bousquet, fidèle à son esprit de pointe, désacralise le militant LGBT partisan de la banalisation de toutes les déviances, moteur de la nocivité sociétale des années 70, 80 jusqu’à aujourd’hui. Il était l’invité de Tv Libertés pour présenter son livre.
« C’est aujourd’hui la star incontestée des labos de recherche, le coproducteur de la théorie du genre, le gourou de Judith Butler, de la Gay Pride et des pédagogues ; accessoirement, l’auteur en sciences humaines le plus cité dans le monde, aussi connu dans son genre que les Beatles. Un saint, a fucking saint, « un putain de saint », pour reprendre l’expression de David Halperin dans son Saint Foucault (1995), adulé de part et d’autre de l’Atlantique. (…) On n’en finit pas de célébrer le retour du fils prodigue de la philosophie qui a brûlé la vie par les deux bouts avec une prodigalité somptuaire qui n’aurait pas déplu à Georges Bataille, faisant réentendre par-dessus les siècles le rire de Démocrite, un rire plus diabolique que l’original, celui d’un vieux sage qui aurait été contraint de lire Sade et de consommer du LSD. Prémoderne et postmoderne. Un pied au Collège de France, l’autre en enfer. »
« Putain de Saint Foucault », François Bousquet, Editions Pierre Guillaume de Roux, 103 p., 15 euros
