Paris Vox – A l’heure des starlettes et des vedettes éphémères, nous vous proposons de revenir brièvement sur des personnalités qui ont incarné Paris et son génie ! Aujourd’hui, nous retournons une dizaine d’années en arrière, et nous nous intéressons a André Pousse.
André Pousse, est peut-être le dernier titi parisien du cinéma Français, si son nom ne vous parle pas, c’est sûr que son visage lui, vous parlera, et instantanément sa gouaille si particulière vous reviendra en mémoire !
« Dédé » Pousse est né le 20/10/1919 à Paris et nous a quitté le 08/09/2005 dans le Sud de la France où il coula une paisible retraite.
Un sportif accompli
L’homme envisage d’abord une carrière dans la boxe, mais lors d’un entrainement avec des amis cyclistes, il surprend ses camarades par son aisance. Il abandonne le Noble Art pour la petite reine.
A 20 ans, la guerre lui impose une parenthèse dans sa nouvelle carrière cycliste. Démobilisé, il reprend son entraînement en 1941 au Vel d’Hiv., puis devient professionnel entre 1942 et 1949 et s’illustre lors des 6 jours du Vel D’Hiv, sorte de course non-stop pendant 6 jours sur piste par équipe de deux. Recordman du tour au Vélodrome d’hiver parisien, il dira avec humour «Ils ne me battront plus puisqu’ils ont cassé le Vél’ d’Hiv’ »
Après une carrière fructueuse qui le mènera même aux Etats Unis, il quitte le vélo à 30 ans !
La reconversion dans le domaine artistique
Ses contacts noués dans le vélo lui servent pour la suite de sa carrière, il devient agent dans le spectacle de nombreuses célébrités, citons Joséphine Baker, Edith Piaf, Johnny Hallyday …
Cette carrière artistique se poursuit au Moulin Rouge dont il devient pendant 12 ans le directeur artistique. Il ouvre alors la boite la Locomotive à Pigalle, et anime une émission de radio Europe 1.
Passage devant la caméra
A 44 ans, il endosse un nouveau costume, celui d’acteur. Dans son premier film, « D’où viens-tu Johnny ? », il incarne à l’écran un patron de boite de nuit aux divers petits trafics, un rôle sur mesure ?
Les rôles s’enchainent, souvent des rôles de truands. En 1967, apothéose de sa carrière, il donne la réplique à Gabin dans « le Pacha », dialogué et scénarisé par Audiard (un autre parisien célèbre) Après une cinquantaine de films, avec de plus ou moins grandes apparitions mais toujours remarquées, il met fin à sa carrière !
Un homme fidèle en amitié
Dans ses fréquentations intimes, on pourra citer, Jean Gabin, Michel Audiard, Lino Ventura, Alphonse Boudard etc… Il disait lui-même « Gabin est mort, Blier est mort, Dalban est mort, Ventura est mort, Simonin est mort, Audiard est mort…ils sont tous morts, mon carnet d’adresse c’est un vrai cimetière ». Un carnet d’adresse qui ferait pâlir d’envie de nombreux amateurs d’un cinéma disparu.
Pour nos lecteurs voulant voir des apparitions d’André Pousse, nous leur conseillons, « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages », « Un idiot à Paris », « Le Clan des Sicilien », « Quelques messieurs trop tranquilles », « Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ ». Liste non exhaustive bien sûr !