Hollande c’est pas fini …

Hollande c’est pas fini …

Paris Vox – Dorénavant, Paris Vox publiera régulièrement la retranscription écrite de la chronique de commentaire d’actualité d’Arnaud de Robert diffusée dans la Matinale de Radio Libertés. Aujourd’hui, notre chroniqueur se penche sur l’avenir de François Hollande.


 

Dans la cohue des déclarations de candidature de cette rentrée politique on l’avait presque oublié. Oui on avait presque oublié qu’il y avait un président de la République en exercice à l’Elysée. Et c’est vrai qu’à neuf mois des présidentielles tous les candidats font comme si Hollande était un cadavre politique déjà refroidi.

De fait, tout le monde a tellement envie de tourner la page que l’on fait comme s’il n’existait plus, comme s’il avait déjà rejoint la maison de retraite du Conseil Constitutionnel. Un p’tit bonhomme au milieu de nulle part, plus vraiment président de rien, sans soutiens ou presque. Lui, le président de toutes les déconvenues, de toutes les bourdes, de tous les rendez-vous manqués, de toutes les infidélités à la France (comme aux femmes d’ailleurs). Lui l’incapable devant la terreur, lui le demi-mesure face aux vagues migratoires, lui le profanateur de mémoire à Verdun et Douaumont. Lui surtout le diviseur, le destructeur du pays.

Un p’tit bonhomme au milieu de nulle part, plus vraiment président de rien, sans soutiens ou presque.

Et dire qu’Hollande avait été élu parce que beaucoup pensaient que Sarkozy avait été le pire … Il a tellement dégradé la fonction présidentielle que l’on se demande parfois à quoi elle sert.

Le bilan d’Hollande est un désastre à tous points de vue. Un carnage d’indécision, de fourberie et de renoncement.

Alors oui on l’oublie pendant qu’il se balade en Chine, qu’il va voir maman Merkel, qu’il se fait remettre par une obscure association américaine le prix de  l’Homme politique de l’année (on se pince …).

Et bien je dis que l’on a tort de l’oublier. Grand tort. Car il a beau être détesté par une majorité de français, il a beau présenter un bilan des plus négatifs, il n’a pourtant pas fini sa carrière politique ou plutôt il ne pense pas du tout finir en mai prochain.

Car oui, Hollande laisse planer un doute sérieux sur sa candidature à sa propre succession, du moins aux primaires à gauche.

Ne me demandez pas quelles peuvent être les motivations de cet homme pour briguer un second mandat. Je pense que tout cela relève de la psychiatrie, et ce n’est pas mon domaine. J’ajoute toutefois que s’il se déclarait, serait alors vérifiée la totale distorsion entre les politiques et le réel, entre les politiques et la réalité de notre peuple.

Mais bref, l’état mental de Hollande ne l’empêchera pas de se représenter, Sarkozy nous a bien prouvé que c’était possible – lui que tout le monde qualifie y compris ses proches d’agité hystérique.

Et bien croyez-le ou non mais une candidature de Hollande aux primaires et même à la présidentielle aurait des chances d’aboutir. Mais si mais si. On a vu plus dingue que ça en politique. Tenez, Douste-Blazy et son affaire de Pédophilie à la Mamounia au Maroc. Et bien le ptit bonhomme ne brigue rien de moins que la direction de l’OMS. L’organisation Mondiale de la Santé, on s’étouffe.

Et bien croyez-le ou non mais une candidature de Hollande aux primaires et même à la présidentielle aurait des chances d’aboutir.

Donc Hollande a ses chances et voici pourquoi : Premièrement la multiplication des candidatures à gauches joue en sa faveur. Si l’on excepte l’extrême et la seconde gauche, il reste quand même pas loin de 6 à 7 prétendants sans compter Taubira qui n’a pas dit non. Dans ce cadre bouleversé et avec un parti agonisant, Hollande pourrait jouer le rôle de la boussole, du conciliateur rassembleur, du recours faute de mieux. Et quoi ? Vous voyez les gens de gauche (il en reste dans ce pays, et ça ça me sidère tous les jours)  sortir du chapeau un Montebourg, un Hamont ? Peut-être un Valls, mais tout juste. Dans cette forêt de seconds couteaux en chamaillerie permanente, Hollande ferait presque figure de berger, de sauveur d’une gauche en échappement thérapeutique. Ironie de la situation, puisqu’il en est le fossoyeur.

Mais même un looser fait moins peur que des aventuriers comme Montebourg ou des serpents de type Macron. Il a ses chances je vous dis. Ah oui, il faut aussi passer le premier tour, le vrai des présidentielles.

Et bien je soutiens là aussi qu’il a des arguments pour se présenter en rempart, en bouclier contre la droite qui joue à l’extrême-droite et l’extrême droite qui veut diviser. Son « vivre-ensemble » peut reprendre du service et avec une bonne propagande effrayer encore une fois l’électeur, le convaincre du danger fasciste, totalitaire. Et Hollande sait très bien jouer ce jeu-là, le jeu de la décrédibilisation, c’est un homme intelligent, hélas pour notre plus grand malheur. Bonne journée !